Foyer - Recrudescence de la violence domestique à Maurice


Trois mille sept cent soixante seize. C’est le nombre de cas de violence domestique enregistrés à Maurice auprès de la Family Protection Unit de la police entre janvier et juin 2016. Parmi les victimes, on compte trois mille cent soixante dix-huit femmes. Pour la même période, le Family Support Bureau du ministère de l’Égalité des genres a enregistré mille cent soixante quinze cas – mille cinquante deux victimes sont de sexe féminin. Ces chiffres ont été rendus publics par Aurore Perraud, à Phoenix, ce vendredi 2 septembre. Elle participait à un atelier de travail organisé conjointement par le ministère de tutelle et la haute commission australienne, à l’intention des représentants des autorités et des organisations non gouvernementales. Les travaux portaient sur les amendements apportés au Protection from Domestic Violence Act. «Il est important que la police, les gardiens de prison, les ONG et les officiers du ministère comprennent l’importance d’aider les victimes de violence domestique et de maîtriser la loi», a fait ressortir Aurore Perraud, à Phoenix. L’atelier de travail a aussi vu la participation de l’agent Tina Westra de la police fédérale australienne. Elle est de passage à Maurice après avoir  mis en place le Women in Uniform Network à Rodri­gues et participé à un atelier de travail sur la violence domestique. Ce, à l’invitation de l’administration régionale. Lors de son détachement à Maurice en 2013–2014, en tant que Special Advisor au programme de sécurité maritime de l’ONUDC, elle avait mis sur pied le Women in Uniform Network chez nous. «Celui-ci connaît un succès ici», affirme l’agent Tina Westra. «Vu le nombre moins élevé de policières, on a créé le Women in Uniform Network à Maurice pour avoir une voix plus puissante, une autre identité. On a ainsi réuni des infirmières, des effectifs féminins de la douane, de la prison et de la police. Le but : leur permettre de réaliser leur plein potentiel et de devenir des role models», explique-t-elle. Le network se veut aussi important par rapport à la lutte contre la violence domestique, dans la mesure où «il devrait permettre aux femmes d’en parler, et d’assurer la sensibilisation en continu», estime l’agent Tina Westra. © lexpress.mu
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