Fier-Mada - L’économie rurale revit


Grande affluence à la Foire internationale de l’économie rurale (Fier-Mada). Les organisateurs font rencontrer directement les producteurs aux consommateurs. C’est sous un temps gris que la première journée de la vingt-deuxième édition de la Foire internationale de l’économie rurale de Madagascar (Fier-MADA) s’est tenue au stade Maki à Andohatapenaka, hier. Ce temps maussade n’a pas empêché les visiteurs de venir nombreux. Les exposants sont optimistes. « C’est une occasion de redémarrer nos activités, après la crise générée par l’épidémie de coronavirus. Cette crise a eu des impacts sur nos sources de revenus. Ici, nous allons pouvoir présenter et parler de nos produits, et surtout, les vendre.», déclare Annie Rasoazanamaro, responsable des Produits Mirindra, devant son stand. Redynamiser et redresser l’économie rurale sont, d’ailleurs, les objectifs des organisateurs de cet événement phare des producteurs ruraux. « Les frontières sont fermées. Il n’y a pas de consommateurs étrangers. Malgré tout cela, les paysans sont venus pour débloquer leur situation économique, pour relancer leurs ventes », lance Jacques Raoninarivo Ramanantsoa, président fondateur et exécuteur de Fier-Mada, dans le cadre de l’ouverture de l’événement. Fier-Mada fait rencontrer directement les producteurs avec les consommateurs. C’est une aubaine pour les producteurs malgaches, dont 50% n’espèrent plus l’appui des consommateurs étrangers. Embarasses du choix La foire regroupe des centaines de producteurs qui se répartissent sur trois cents stands à Andohatapenaka. Les visiteurs auront l’embarras de choix. On y trouve, entre autres, des huiles essentielles, des plantes, des fruits, des produits artisanaux, des machines agricoles, des produits alimentaires, des animaux d’élevage ou des animaux d’ornement. Les exposants donnent le meilleur d’eux-mêmes, ils présentent leurs plus beaux produits. « Je suis satisfait de ce que j’ai vu aujourd’hui. En plus, les prix sont abordables. Ce coq ne coûte, par exemple, que 30 000 ariary, alors qu’il est bien costaud », témoigne Hery Ranarison, un éleveur. Ceux qui s’intéressent aux activités du monde rural ont jusqu’à dimanche, pour visiter la Fier-Mada. Les organisateurs attendent soixante-dix mille visiteurs. L’entrée y est gratuite. « Sans des paysans riches, le pays ne se développera pas », évoque Jacques Raoninarivo Ramanantsoa.
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