Village Voara à Andohatapenaka - Les agents de santé réclament leurs indemnités


Des agents de santé qui travaillent au Village Voara à Andohatapenaka, menacent d’interrompre le test de dépistage de la covid-19. Ils réclament des primes et des indemnités de risque et lancent un ultimatum de 48 heures à l’État pour répondre à leur requête. « Nous ne recevrons plus que les cas graves, si nos demandes ne sont pas prises en compte, d’ici quarante huit heures », lance le porte-parole de ces agents, hier, au cours d’une conférence de presse. Des médecins, des paramédicaux, des administrateurs, fonctionnaires et/ou bénévoles, travaillent dans ce centre de dépistage de la covid-19, depuis son ouverture, début juillet. Sur le front dans cette lutte contre l’épidémie de coronavirus, ils se sentent délaisser et dénoncent l’État de juger de façon partiale. « Notre présence en ce lieu témoigne de notre volonté à travailler. Toutefois, nous réclamons des indemnités de risque car nous sommes en difficulté. Nous savons que d’autres agents, comme ceux du centre médical covid-19 où s’effectuent les essais cliniques, ont déjà perçu leur part », rajoute le porte-parole. Une trentaine d’agents par jour assurent les activités du centre de dépistage, dont la principale mission est d’effectuer des prélèvements sur les personnes qui viennent passer le test, et donner les premiers soins aux patients qui développent une détresse respiratoire, parmi celles qui se trouvent dans la file d’attente. Leur mission n’est pas facile, avec l’affluence des personnes qui veulent se faire tester. Au moins trois cents personnes par jour arrivent sur les lieux. Une équipe de garde travaille tous les quatre jours. Ces agents réclament, en outre, le renforcement de leur protection. « Augmenter les équipements de protection individuelle (EPI) des agents. Il n’y en a pas assez ! Un agent doit avoir, au moins quatre sur-blouses et quatre combinaisons par jour, mais on en a que deux », enchaîne la source. Les représentants de ces agents de santé du Village Voara à Andoha­tapenaka ont été reçus par de hauts responsables du ministère de la Santé publique, dès hier. Ces derniers ont affirmé que le paiement des indemnités et des primes est en cours. Ce sont les procédures qui retarderaient le paiement. Concernant les EPI, ils ont expliqué que tous les agents ne les reçoivent pas ­au complet, car­ seulement ceux qui sont en contact direct avec les patients. Ces agents de santé attendent la concrétisation de toutes ces promesses.
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