Sûreté aéroportuaire - La société Samada mise sous scellé


La société Samada, a été rattrapée par la justice. Le ministre Joël Randria­mandranto se veut rassurant quant à la poursuite des activités. Pas aux normes. La gendarmerie des transports aériens a scellé le matériel de la société Samada qui se charge de la sûreté aéroportuaire à l’aéroport d’Ivato depuis le 3 juillet. L’information a été confirmée au téléphone hier par le ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie Joël Randria­mandranto. «Samada n’est pas en règle. Cette société ne suit pas les normes», a déclaré le ministre qui évoque une décision de justice, sans donner plus de précisions. L’entreprise CSPI qui possède la société d’exploitation Samada a avisé, ou plutôt, a mis en garde la direction de l’Aviation civile de Madagascar concernant la «gêne dans l’exécution de la mission de la sûreté aéroportuaire sur le site d’Ivato». La lettre s’est voulue alarmante quant aux éventuels impacts de cette situation. «Ceci aura pour conséquences immédiates que les rondes périmétriques ne pourront être effectuées tant que la situation perdure et que les binômes cyno ne seront pas déployés au profit des compagnies aériennes tant au niveau de l’EDS 2 pour la détection d’explosifs que pour le frêt compromettant ainsi sérieusement la délivrance des certificats de sûreté, jusqu’à la levée de cette mesure», peut-on lire. Menaçant Là où l’entreprise CSPI en veut venir c’est que l’arrêt des activités de sûreté peut entrainer l’annulation des vols internationaux pour absence de garantie de sûreté délivrée pour les compagnies aériennes. Dans une logique de semer le doute, la CSPI a mis en copie les chefs d’escale de toutes les compagnies qui transitent à l’aéroport d’Ivato. Interrogé sur ce sujet, le ministre a indiqué que le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour qu’il n’y ait pas un vide dans la sûreté de l’aéroport, sans pour autant être explicite. Il a expliqué que la décision de suspendre les activités de Samada a été prise justement pour éviter toutes velléités de sabotage de la part de la société à l’annonce du jugement. «Nous voulons éviter que, par dépit, la société ne sabote la bonne marche des opérations à l’aéroport. C’est une mesure de sécurité que nous avons adoptée en suspendant la Samada», a assuré le ministre. Il a assuré que toutes les précautions ont été prises pour gérer cette période de flottement précisant au passage que les activités à l’aéroport se poursuivent normalement. Joël Randria­mandranto de poursuivre que le basculement vers de «nouvelles mesures» devrait se faire d’ici la fin de la semaine. La société Samada a été choisie pour exploiter un contrat BOT (Build, operate and transfer) concernant la sûreté de huit grands aéroports de Madagascar depuis 2014.  
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