Education - Les enseignants rejettent les solutions de l'État


Les requêtes des enseignants passent devant le conseil des ministres. Gatien Horace affirme leur approbation Solutions. L'État a approuvé les requêtes des enseignants, selon Gatien Horace, ministre de l'Éducation nationale, sur le plateau du Journal de la chaîne privée Tvplus, hier. Il s'agirait d'une décision collégiale, durant le conseil des ministres qui a eu lieu au Palais de l'État à Iavoloha, hier. Cette décision ne figure pourtant pas dans le rapport du conseil des minis­tres du 4 juillet. La hausse des indemnités à 100 000 ariary, l'accélération des dossiers d'avancement, le reclassement des enseignants sortant de l'Institut national de formation pédagogique (INFP) en catégorie 3 et 4, le recrutement de huit mille enseignants en 2019, puis en 2020, la bonification d'ancienneté des maîtres FRAM recrutés, s'inscrivent dans cette liste. Ce sont les propositions de solutions fixées par le comité de suivi des revendications dont font partie huit représentants des syndicats des enseignants, des représentants du ministère des Finances et du budget, ceux de la Fonction publique et de l'Éducation nationale. Protestées L'inscription de ces indemnités dans le bon de caisse s'étalerait sur trois ans. Le salaire des enseignants augmenterait de 25 000 ariary, dès le mois d'octobre, en guise d'indemnité spéciale. Une autre somme de 25 000 ariary serait affichée dans leur bon de caisse, en 2019, pour les indemnités de craie et d'éloignement. Les derniers 50 000 ariary, pour les indemnités forfaitaires d'enseignement, de résidence, ne s'appliqueraient qu'en 2020. « Cette décision aura des incidences budgétaires de 6,795 milliards d'ariary en 2018, de 51 milliards d'ariary en 2019 et de 97 milliards en 2020 », souligne le ministre qui rappelle que l'éducation fait partie des secteurs prioritaires de l'État, avec le recrutement de quarante quatre mille enseignants, depuis 2014. Les syndicalistes refusent de coopérer. « Les propositions du comité de suivi ne nous conviennent pas. Elles ne répondent pas à nos attentes Nous avons refusé sa communication au conseil des ministres », s'insurge Arsène Ratolojanahary, président du syndicat des enseignants malgaches (Sempama Nosy) qui fait partie des représentants des enseignants dans le comité. Ces syndicalistes maintiennent la requête de la hausse des indemnités à 500 000 ariary et son application immédiate. Ils martèlent la poursuite des grèves et réclament le report des dates des examens nationaux. Gatien Horace, pour sa part, fustige ces syndicalistes, en indiquant qu'ils ont accepté ces propositions durant les réunions. Par ailleurs, le ministre a encore soutenu le maintien des dates des examens et l'inexistence d'une année blanche. « Les enseignants qui osent parler d'année blanche dépassent les bornes. Mesurent-ils l'impact d'une année blanche sur les élèves et leurs parents ? Surtout qu'il y a encore des écoles ouvertes durant ces grèves », lance- t-il. Il invite tous les enseignants à reprendre leur poste.
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