Antananarivo-Ville - Chasse aux auteurs de remblayage


La ministre de l'Aménagement du territoire a fait une descente, dans la nuit, pour poursuivre les auteurs de remblayage. La chasse aux auteurs de remblai dans la ville d'Antananarivo s'ouvre. Christine Razanamahasoa, ministre de l'Aménagement du territoire, a effectué une descente nocturne dans quelques quartiers, hier, pour mettre la main sur des responsables de cet acte illicite. Elle a projeté, en premier lieu, d'aller sur le terrain remblayé à Morarano-Alarobia qui a fait l'objet de contestation des habitants du fokontany, dans la nuit du mardi. Malheureusement, les transporteurs de masse de terre ne se sont pas pointés à l'endroit, comme à leur habitude. Les gardiens du terrain ont d'ailleurs disparu du lieu. Ils ont été, probablement, alertés par des sources trop indiscrètes. L'équipe du ministère de l'Aménagement du territoire s'est ensuite rendue à Anosizato où il y a aussi des remblais illicites, mais à la fin, c'est à Saropody que les interpellations ont eu lieu. La ministre a sommé le gardien d'une tractopelle qui opère sans autorisation. Un peu plus tôt, des agents de la police municipale de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) ont arrêté un camion qui trans­portait des remblais, dans le même quartier. Le chauffeur se serait enfui. Tollé Étonnamment, aucun véhicule de transport de remblai n'a circulé dans la ville d'Anta­na­narivo, hier. Ils sont restés loin de la ville, on en a trouvé une vingtaine au bord de la RN 2, à Ambohi­malaza, vers 21 heures. Le mouvement de protestation à Morarano-Alarobia a, certainement, poussé le ministère à agir. Des coups de sifflet et de couvercles de marmite, des clameurs d'une petite foule ont réveillé les habitants de ce fokontany et ses alentours, mardi vers 21 heures. Ces bruits provenaient de quelques habitants du fokontany qui ont réclamé l'interruption immédiate du remblayage d'une parcelle de terrain, tout près de leurs habitations. « Les camionneurs allaient couvrir notre maison de terre, si nous n'avions pas réagi. Le remblai n'est plus qu'à un ou deux mètres de notre habitation », s'est plaint Fabien Rakotomalala, un des manifestants. Le remblayage reste interdit dans la ville d'Antananarivo, dans le but de prévenir les inondations. Malheureusement, des dizaines d'hectares de rizières et de marécages ont été haussées, en peu de temps.
Plus récente Plus ancienne