Prison d'Ambatolampy - Évasion rocambolesque de six détenus


Mis en quarantaine dans un local de la prison avant leur incarcération dans les chambres de détention, six détenus ont réussi à s’échapper. Une mégarde qui laisse pantois. Dans la nuit de lundi à mardi, six détenus de la maison centrale d’Ambatolampy ont réussi à se faire la belle. L’évasion semble être d’une telle facilité au point de laisser bouche bée l’opinion publique. Les six prisonniers qui ont réussi à s’évader ont été placés en détention préventive vendredi, à l’issue de leur passage au parquet. Moins de soixante-douze heures plus tard, ils ont réussi à prendre en défaut les surveillants du pénitencier, en tirant parti des faiblesses de l’infrastructure. Avec l’adoption d’une ribambelle de mesures, prises dans le cadre de l’application de l’État d’urgence sanitaire pour pallier à la propagation de la pandémie du coronavirus, les personnes placées sous mandat de dépôt ne peuvent être envoyées d’emblée dans les quartiers et les chambres des détenus. Ces prévenus sont dans un premier temps mis en quarantaine dans des dépendances de la prison pendant une période de quatorze jours. N’étant pas initialement conçu à cet effet, l’endroit où les six évadés étaient confinés n’était pas proprement sécurisé. Introuvables Des informations filtrées au compte-goutte, confirmées à demi-mot par un responsable, révèlent que les murs intérieurs n’ont pas été enduits de ciment. La porte d’accès présentait de surcroît une autre faiblesse. Celle-ci n’est pas à même le niveau du sol mais perchée sur une frêle maçonnerie que les évadés ont réussi à arracher sans difficulté. Sur les murs, ils ont ouvert une brèche pour ensuite se faire la malle par un trou béant qu’ils ont creusé, en se servant probablement d’outils de fortune. N’y ayant vu que du feu, c’est seulement au petit matin, vers 4 heures, que les gardes pénitentiaires ont réalisé que les six prévenus se sont évanouis dans la nature. D’après les informations recueillies sur places, c’est seulement dans l’après-midi aux alentours de 16 heures que les autres entités des forces de défense et de sécurité ont découvert l’évasion rocambolesque. D’emblée, les forces de police et de gendarmerie ont lancé leurs unités territoriales sur les traces des fugitifs. En un éclair, les contrôles ont été renforcés sur la route nationale numéro 4, axe Nord/Sud et zones périphériques. Les prévenus en cavale sont inculpés pour vol à l’escalade, vol de bétail et association de malfaiteurs. Les actes ont été perpétrés dans la commune d’Antsampandrano. Trois d’entre eux sont frères. Récidivistes à la lumière des informations recueillies, ces derniers étaient dans le collimateur des forces de gendarmerie depuis l’année 2019. Parmi leurs comparses, certains, capturés au moment des faits, croupissent encore sous les verrous.
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