Crise d'emploi - Le chômage touche neuf mille employés


L’avenir des employés qui ne perçoivent plus de salaire en raison de leur licenciement ou de leur mise au chômage technique reste un problème à régler. Des vies en otage en raison du chômage. Le milieu économique continue d’interpeller les pouvoirs publics par rapport à la situation des personnes qui expérimentent la cessation de travail. Et ce, en raison du chômage technique ou du licenciement, maintenant que la crise sanitaire devient socio-économique. « Le manque de revenus des salariés formels qui va s’ajouter immédiatement au vécu des pauvres fera une misère de plus. Lorsqu’on ne perçoit plus d’argent, on ne peut plus consommer », interpelle André Beaumont, président de la Chambre de commerce et d’industrie France Madagas­car ou Ccifm, qui compte trois cent quatre-vingt-sept entreprises membres. Cette institution rapporte dans un communiqué « le chômage technique touchant environ six mille à sept mille personnes et le nombre de salariés licenciés atteignant environ deux mille personnes ». Face à ce total de personnes mises au chômage qui gravitent autour de neuf mille, les entreprises lancent depuis deux semaines un appel de détresse à travers les groupements économiques à l’endroit de l’État. Salariés victimes Le rejet de la proposition de l’octroi par l’État d’indemnités ou de dons aux employés mis en chômage technique, a débouché en partie sur l’échec de l’adoption du plan de mitigation discuté depuis le 7 avril par une vingtaine de groupements économiques. Cette proposition du secteur privé n’est pas prise en compte depuis maintenant deux mois et le communiqué de la Ccifm parle de « la fameuse mitigation qui a été abandonnée ». Les charges du personnel ont rapidement coûté cher aux entreprises depuis le début de l’état d’urgence. Entre autres problèmes, la Ccifm énumère les mesures prises par les entreprises vis-à-vis des employés en évoquant « la réduction des salaires perçus, le non-paiement des salaires, l’obligation d’user les droits de congés payés ». Toutes les entreprises connaissent actuellement une baisse de chiffres d’affaires, tandis qu’à côté, se trouve une augmentation des charges liées au transport du personnel, à l’octroi de crédits de connexion pour permettre le télétravail, les dépenses nécessitées par les mesures sanitaires à adopter. « La Ccifm fait partie du Groupement des entreprises de Madagascar et nous avons un plan de relance », indique André Beaumont. Le dialogue public-privé de la semaine prochaine, à l’initiative du Chef de l’État Andry Rajoelina, est attendu dans le règlement du sort des employés mis au chômage. Interrogé sur ce problème, le président du Groupement des entrepreneurs malagasy ou Fivmpama, Andriana­valomanana Razafiarison, pense déjà aux séquelles de cette ampleur du chômage et du licenciement. Selon lui, « les employés licenciés ou mis au chômage technique sont des personnes qui doivent vivre et survivre. Parmi eux, se trouvent des individus compétents qui pourront vite retrouver du travail ».
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