JIRAMA - Une subvention de 441 milliards d’ariary en trois mois


La Jirama a obtenu de l’État des milliards d’ariary d’aides financières. Les coupures d’électricité gagnent cependant en intensité. Animosités réciproques ou échanges de bons procédés ? Préférons la seconde option pour ne pas envenimer un cas déjà délicat. En marge d’une cérémonie de remise de chèques pour soutenir les victimes du cyclone très intense Fredy de la part d’une alliance africaine d’assurance risque, au ministère des Affaires étrangères, Rindra Hasimbelo Rabariniri­narison, ministre de l’Écono­mie et des finances a révélé que « durant le premier trimestre, la Jirama a obtenu de l’État 441 milliards d’ariary d’aides financières. Pour la soutenir dans ses fonctions de services publics, il n’est pas question de la laisser tomber dans ses abysses financiers. Ces allocations ont permis d’apurer les factures des fournisseurs de la Jirama », soutenait Rindra Hasimbelo Rabarini­rinarison dans ses arguments. D’une haute volée technique. En fait, cette déclaration publique, un peu inattendue, s’inscrit et s’insère dans l’un des engagements auprès du Fonds monétaire international, FMI, dans le cadre de la troisième mission de revue de la Facilité élargie de crédit, FEC. Il a été convenu entre les deux parties, que le gouvernement malgache publie d’une manière régulière, par mois, les transferts de fonds de l’État vers les comptes d’exploitation de la Jirama. Un vrai manager Avec la quatrième mission de revue de la FEC, cette translucidité est d’autant plus exigée que la Jirama est encore sous la direction de deux de ses cadres supérieurs de façon intérimaire. Il est attendu la nomination d’un directeur général à part entière. « Un vrai manager », selon les spécifications définies par Solo Andriamanam­pisoa, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures. Un recours à un cabinet étranger a été adopté pour évaluer les compétences intrinsèques des prétendants au poste tant convoité mais aussi redouté. Par les récentes poursuites judiciaires engagées contre les fugitifs. Pour le moment, du côté de la Jirama, une vraie campagne en faveur de la bonne gouvernance se déploie. Ainsi, elle réclame aussi 305 milliards d’ariary d’impayés de la part de l’État. Son principal actionnaire devenu son plus gros débiteur. Mais comme les arrangements à l’amiable des dettes croisées ne sont pas acceptés par la comptabilité publique malgache, la Jirama a décidé que désormais les compteurs prépayés sont obligatoires pour l’Administration. Un procédé efficace et efficient pour lutter contre la gabegie, une pratique courante dans l’ombre des bureaux et des officines de l’Administration. Pour le secteur privé, la Jirama a accepté l’octroi des tarifs préférentiels pour 19 entreprises jugées stratégiques. Tout en maintenant le système Optima business pour les autres. Et menace de couper les alimentations des simples abonnés en retard de paiement de leurs factures. La Jirama reste tributaire des accords passés avec ses partenaires particuliers. Qui fonctionnent avec des centrales thermiques, loin de la transition énergétique galvaudée par tous. Sans que l’on entrevoie la lueur… d’espoir. Pire, le pays s’enlise dans une obscurité naissante.
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