Consommation - L’huile et le sucre affolent la mercuriale


Le prix de l’huile et du sucre affiche une hausse tant chez les détaillants qu’au niveau des commerçants. Les ménages doivent s’adapter et réduisent les dépenses quotidiennes. Les ménages sont en pleine confusion. Le prix des denrées et PPN considérés comme plus que nécessaires à la vie quotidienne repart à la hausse. Les clients se plaignent de cette situation et remarquent une escalade des prix depuis deux semaines. « Je dois faire mes courses à chaque début de semaine. Je suis étonnée du prix de l’huile cacheté que j’ai l’habitude d’acheter. Son prix a grimpé de 7 000 ariary, alors que la semaine dernière il était de 6600 ariary », déplore Nivo, une mère de famille venue faire ses courses au marché de Mahamasina et qui est contrainte de réduire les dépenses quotidiennes du fait de cette hausse. Les commerçants, de leur côté, s’étonnent du changement des prix auprès des fournisseurs. « Le prix de l’huile varie toutes les semaines. Chaque fois que nous nous approvisionnons auprès des grossistes d’Anosibe, on nous annonce une hausse inexplicable. Avant, le litre d'huile achetée en vrac était généralement de 8 400 ariary. Actuellement, il est de 8 600 ariary », se plaint Nantenaina, un père de famille. Pour un détaillant, la hausse coïncide peut-être avec la situation sanitaire actuelle. Mais il dénonce une spéculation de la part des fournisseurs. « Le litre d'huile achetée en vrac était de 6000 ariary, actuellement il est de 7000 ariary », Indique Njara, un détaillant du marché de Soamanatombo Anosy. Les commerçants confrontés à cette hausse affichent des prix selon leurs propres calculs sur les bénéfices. « Nous devons calculer les bénéfices selon les prix des PPN que nous avons achetés. Nous ne gagnons pas beaucoup. Les clients n’achètent pas lorsqu’il y a une hausse », explique Tiana, un détaillant du marché de Mahamasina. Spéculations Même chose pour le prix du sucre qui a légèrement augmenté, notamment dans deux marchés différents. Pour un kilo du sucre produit localement ou le fameux « siramamy mena », le prix est passé de 3 000 à 3 200 ariary au marché de Mahamasina. Le contexte sanitaire actuel pourrait être à l'origine de cette hausse, selon un économiste interrogé. La loi de l’offre et de la demande entre en jeu. « L’offre diminue dans le contexte de la crise sanitaire, alors que nous consommons principalement des produits importés. Pour la production locale d’huile, à cause de la fermeture des frontières, la production est limitée. Ce qui réduit l’offre. Une autre hypothèse possible est qu’il y aurait une rétention de stock du côté des commerçants puisqu’ils espèrent que la crise va encore perdurer. Il est facile de contrôler cette hausse », explique un économiste. La ministre de l’Industrie et du commerce a indiqué durant son intervention sur l’émission spéciale du dimanche dernier que le prix de l’huile a grimpé sur le marché international. Une hausse de 80 % a été remarquée. « Des actions ont été entreprises afin de voir la vérité des prix et en tenant compte aussi des secteurs privés. Et ce afin d’éviter une rupture de stock. Les prix ont été fixés. Nous allons renforcer le contrôle à partir de cette semaine en collaboration avec les présidents de marché », indique Lanto Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat.
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