Assemblée nationale - Essai virtuel transformé


La première session ordinaire de l’Assemblée nationale s’est ouverte ce mardi 4 mai 2021 en mode visioconférence. C’est la première fois de l’histoire que cette institution se réunit de cette manière, crise sanitaire et progrès technologiques obligent. C’est le 27 avril dernier qu’a été rendue publique la décision du bureau permanent de l’Assemblée nationale selon laquelle la première session ordinaire de cette année se tiendra virtuellement en raison de la pandémie de Covid-19 et pour éviter la propagation du virus. À rappeler que selon la Constitution, la première session commence le premier mardi de mai et que la durée de chaque session est fixée à soixante jours. Le ministère de l’Écono­mie et des finances, le ministère de la communication et de la culture et le ministère des Postes, des télécom­munications et du développement numérique ont collaboré avec Tsimbazaza afin de rendre possible cette session virtuelle. Une réunion de mise au point a été ainsi organisée ce mardi 27 avril avec lesdits départements ministériels. Selon le service de communication de l’Assemblée nationale, plusieurs dispositions ont dû être « préétablies avant d’ acter la session dont les matériels logistiques et les textes qui régissent les modalités de vote, notamment les votes secrets car le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne prévoit pas de telles circonstances ». Selon le rapport établi suite à cette session inaugurale, près de trois quarts des députés ont assisté à la visioconférence e t quelques Parlementaires ont été présents à la salle des séances de Tsimbazaza, qui reste ouverte au grand public. Lors de sa prise de parole, Christine Razanamahasoa, la présidente de l’Assemblée nationale, a tenu à remercier les partenaires qui ont contribué à la réussite de la réunion. Concernant les questions juridiques relatives à ce nouveau mode de réunion, la présidente de l’Assemblée nationale a fait savoir qu’une proposition de résolution sera soumise incessamment à la Haute Cour Constitution­nelle (HCC). Toutefois, elle a souligné que le respect du règlement intérieur demeure la priorité. Un programme chargé Christine Razanamahasoa a consacré une bonne partie de son discours à l’énumération des travaux qui attendent l’Assemblée nationale pour cette session. Entre autres, l’examen d’un projet de loi de finances rectificative, les éventuelles secondes lectures des propositions de loi en souffrance au Sénat, l’examen des nouvelles propositions de loi dont celle relative à la nationalité Malagasy. Des projets de loi relatifs aux accords de prêts, la création de nouvelles commissions d’enquête sur les activités des opérateurs en télécommunication et sur le trafic d’or sont également au menu. À noter aussi le rapport attendu de la commission d’enquête concernant Ravi­nala Airports. La présidente de l’Assemblée nationale n’a pas non plus oublié de mentionner le dossier concernant les commissions de requête sur la mise en accusation d’anciens hauts dirigeants devant la Haute Cour de Justice (HCJ). Notons que la conférence des présidents qui va fixer le programme de la cession est prévue ce mercredi. Par ailleurs, Christine Razanamahasoa a eu son mot à dire sur la marche des affaires nationales, notamment la lutte contre la pandémie de coronavirus. Elle a salué les efforts « palpables » fournis par l’Exécutif et lancé un appel à tout un chacun à se donner la main et à s’unir pour la victoire. « Il est nécessaire qu’il y ait un apaisement » a-t-elle souligné avant de remercier le personnel médical et les forces de l’ordre pour leur travail. L’élue d'Ambatofinandrahana a saisi l’occasion pour tacler ceux qui sont toujours tentés de profiter de la situation actuelle pour instaurer la division et semer le doute dans l’opinion... La crise sanitaire impose de penser et d’agir autrement. Plus souples et plus dynamiques, les réunions virtuelles offrent différents avantages. Mais selon certains, la visioconférence a toutefois des limites. Il est ainsi plus compliqué d’appliquer la même approche pour la séance publique. En outre, la question de la sécurisation des données demeure un sujet de débat.
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