Éducation - Les catholiques délivreront des diplômes


Le conseil national de l’Enseignement catholique a décidé la tenue d’un examen national à chaque fin de niveau d’étude. Un diplôme sera délivré. La direction nationale de l’Enseignement et de l’Édu­cation catholique (Dinec) délivrera un Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), un Brevet d’études de premier cycle (BEPC) et un diplôme de baccalauréat « catholique ». Le conseil national de l’Enseigne­ment catholique qui s’est tenu à Antsiranana en août 2018 a décidé la tenue d’un examen national pour les classes d’examen. Il sera sanctionné par un diplôme, selon une interview du Père Jules Ranaivo­son, secrétaire général de la Dinec sur le dernier numéro de l’hebdomadaire Lakroan’i Madagasikara, paru hier. La première session est prévue pour cette année scolaire 2018-2019. « Nous allons organiser cet examen national pour évaluer le niveau des élèves des écoles catholiques dans tout Madagascar et pour valoriser les examens blancs. Les candidats traiteront un seul sujet », explique ce religieux, joint au téléphone. Il précise que cette décision n’a rien à voir avec la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’Édu­cation (PSE) qui prévoit, entre au­tres, l’annulation de l’examen du CEPE, prévue pour 2020. Non accrédités Ces diplômes seront valides dans le secteur catholique et pour les établisse­ments qui font confiance à l’Enseignement catholique. « C’est différent, par exemple, une personne qui a un niveau de Terminales et une autre qui a un baccalauréat catholique », enchaine-t-il. Ces diplômes ne remplaceront pas, toutefois, ceux délivrés par l’État. « Les examens officiels seront maintenus, car nos diplômes ne sont pas accrédités. C’est une sorte d’examen blanc mais sanctionné par un diplôme catholique », poursuit-il. « Pour l’instant, je privilégie le diplôme officiel parce que c’est celui universellement reconnu, tant au niveau national qu’à l’étranger. Le baccalauréat catholique n’est efficient qu’auprès des établissements catholiques », lance la mère d’une élève de classe de seconde d’un établissement scolaire catholique à Antana­narivo. La détention d’un CEPE, d’un BEPC et d’un diplôme de baccalauréat « catholique », ne serait pas obligatoire pour les élèves qui vont intégrer une école confessionnelle catholique. Comme les écoles publiques, les écoles confessionnelles ne sont pas épargnées par la baisse du niveau des élèves. Cela a été, par exemple, évoqué, lors d’un conseil des parents du secondaire d’une école du centre-ville. Père Jules Ranaivoson cite entre autres, l’insuffisance d’enseignants compétents, la pauvreté, comme facteurs de cette baisse du niveau des élèves.
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