Viols de religieuses - Vingt-six arrestations à Antsirabe


Cinq religieuses dont une volontaire allemande ont été violées lorsque dix bandits se sont abattus sur une communauté de soeurs. Série d'arrestations à Antsi­rabe. Les forces de gendarmerie ont interpellé 26 personnes pour une attaque à main armée aggravée de viol contres des religieuses d’une communauté des soeurs à Antsahatan­teraka. Cinq religieuses, dont une sœur malgache, une volontaire allemande ainsi que trois stagiaires ont été victimes de violence sexuelle. Roué de coups, un individu en service dans la communauté prise pour cible est, pour sa part, grièvement blessé. Traumatisée, la ressortissante Allemande a regagné son pays avant-hier sur l'insistance de sa famille. De source sécuritaire, les malfaiteurs ont, dans la foulée, fait main basse sur une importante somme d’argent en liquide dont 6000 euros et 3 millions d’ariary en liquide. Les assaillants se sont, dans la foulée, emparés de quatre téléphones portables, trois ordinateurs ainsi qu’une tablette numérique. Interpellations Des bribes d’informations recueillies auprès de la gendarmerie saisie de l'affaire révèlent que les religieuses assurent reconnaître sept des suspects arrêtés. Parmi les 19 autres personnes interrogées, quelques unes seraient, en revanche, des informateurs ou encore des individus pouvant aider les enquêteurs à remonter  jusqu’aux auteurs de cet acte de banditisme dépassant l’entendement. Aux dernières nouvelles, d’autres suspects sont encore en fuite. La gendarmerie serait, néanmoins, sur une piste sérieuse. Un multirécidiviste surnommé «Kely Maso» a été le premier à s’être fait arrêter. Les enquêteurs ont reconnu son oeuvre en étudiant le mode opératoire de la bande qui a frappé. Hier dans un communiqué, la Conférence des évêques a dénoncé un acte abominable relevant d’une barbarie. «Nous condamnons avec véhémence ce qui s’est passé. Il y a lieu d’interpeller le pouvoir étatique de telle sorte que des mesures plus rigoureuses soient prises face à l’ampleur effrayante des actes de banditisme dans toute l’île. La conférence des évêques encourage tous religieux et religieuses qui se sont dévoués à servir le pays à ne pas faillir à leur vocation», a souligné Désiré  Tsarahazana, président de la Conférence. L’attaque de la communauté des sœurs d’Antsaha­tanteraka est l’œuvre d’une dizaine de bandits armés. Samedi vers 2 heures du matin, le gang s'est introduit dans les bâtiments en  crochetant les barres d’une porte métallique. En un éclair, les malfaiteurs ont fait irruption dans les locaux d’habitation des victimes où ils ont pillé et commis des viols. Andry Manase
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