Prévention du coronavirus - Des passagers contre la mise en quarantaine


La mesure de prévention de la propagation du coronavirus est objet de contestation. La mise en quarantaine des personnes venant d’Italie, de Chine, d’Iran et de Corée du Sud, est obligatoire. Un énième passager du vol Air France qui a séjourné en Italie, un foyer de l’épidémie de coronavirus, est placé sous observation au Centre hospitalier universitaire (CHU) Anosiala, depuis hier matin. Son mari aurait refusé sa mise en quarantaine. « Il a exigé que sa femme rentre chez eux », indique une source auprès de cet hôpital. Il aurait été difficile aux agents de cet hôpital qui a accueilli cette patiente Malgache, vers 4 heures du matin, de concilier avec le mari. « Il a fallu l’intervention des éléments de la Gendarmerie nationale pour le calmer », enchaine la source. Ce serait, également, la énième fois, que des proches de personnes devant être observées et isolées dans ce CHU, se sont insurgés contre cette décision de l’État de mettre en quarantaine toutes personnes en provenance des pays affectés par le Covid-19. Selon le ministère de la Santé publique, pourtant, pour suivre l’évolution de la santé de ces personnes et pour éviter les risques de propagation de la maladie, il n’y a rien de plus rassurant que cet isolement.

Dix personnes en observation

Madagascar a fermé son territoire au vol en provenance de l’Italie, de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Iran, jusqu’à présent, selon une note sortie le 27 février. Ceci n’a pas empêché les personnes en provenance de ces pays de venir. Sur les dix personnes en observation à Anosiala, actuellement, neuf ont séjourné en Italie. Elles se porteraient bien. « Ils ne présentent aucun symptôme de la maladie, jusqu’ici», rassure une source. Le ministère de la Santé publique et celui des Transports, du tourisme et de la météorologie ont sorti une note interdisant l’entrée des voyageurs venant d’Italie, d’Iran et de Corée du Sud sur le territoire, à la date du 2 mars. Ces trois pays sont les plus touchés par le coronavirus, après la Chine. Cette note précise, toutefois, que des autorisations de voyage peuvent être accordées conjointement par le ministère de la Santé publique et celui des Affaires étrangères. Les critères d’éligibilité sont les suivantes : des diplomates ou des médecins munis d’un passeport diplomatique, travaillant à Madagascar, des ressortissants malgaches se trouvant hors des zones en quarantaine et en situation de vulnérabilité (ndlr : en fin de séjour, expulsés ou en risque d’expulsion, des étudiants ayant terminé leurs études). Toute personnes ayant séjourné dans ces pays supra-cités et qui prévoient de revenir au pays devront se préparer à une mise en quarantaine de quatorze jours.
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