Législatives - La date du 12 mars à reporter ?


Sept jours. À partir d’aujourd’hui, c’est le temps qui reste à ceux qui souhaitent s’aligner dans la course à la députation pour déposer leur dossier de candidature. Les principales écuries politiques, tout comme les candidats indépendants trainent, pourtant, encore des pieds. Au regard de la situation, la question sur l’opportunité et la faisabilité d’une rallonge de la période de dépôt des dossiers de candidature auprès des Organes de vérification et enregistrement des candidatures (OVEC), se pose. Une option à laquelle Thierry Rakoto­narivo, vice-président de la Commisssion électorale nationale indépendante (CENI), ne ferme pas la porte. Selon les explications du membre de la CENI, ce ne sera pas une première dans le vécu électoral à Mada­gascar. Il ajoute, qu’il s’agira d’une décision gouvernementale par le biais d’un décret. Le calendrier électoral étant fixé par un acte règlementaire, un autre décret permettra donc, de le modifier. Seulement, Thierry Rakotonarivo souligne qu’ « une rallonge ne devrait pas excéder une semaine. Sans quoi, elle risque de bouleverser l’ensemble du chronogramme des législatives ». Constitution des dossiers Selon les explications de son vice-président, le principal souci de la Commission électorale concerne le temps nécessaire à l’impression des bulletins uniques. Il faudra attendre la liste définitive des candidats retenus pour prendre part au scrutin. « Il ne faut pas non plus oublier que contrairement à la présidentielle, il s’agit ici d’imprimer des bulletins différents pour les cent-dix-neuf circonscriptions électorales. Le délai nécessaire à l’acheminement du matériel électoral est, aussi, à prendre en compte », ajoute-t-il. À l’allure où vont les choses, un rajout de quelques jours à la période de dépôt des dossiers de candidature pourrait s’avérer nécessaire. Six candidatures sont enregistrées dans tout le pays, jusqu’à hier. Les écuries politiques qui comptent ou sont capables d’aligner des candidats dans la majorité ou l’ensemble des circonscriptions électorales ne semblent pas encore avoir terminé leurs préparatifs. Ils connaîtraient quelques difficultés dans l’élaboration de la liste de leur porte-étendard. La constitution des documents nécessaires au dossier de candidature, comme le concède Thierry Rakoto­narivo, n’est, également, pas aisée. Selon ce dernier, face aux nombreuses doléances qu’elle a reçues, la CENI a envoyé une lettre au ministère de la Justice, pour lui demander d’alléger les pièces nécessaires à l’obtention d’un certificat de nationalité. Dans la procédure actuelle, les exemplaires des actes de naissance du requérant seraient demandés. « La plupart des plaintes que nous avons reçues déplorent que leurs parents sont décédés depuis longtemps. Aussi, le fait de se procurer de leurs actes de naissance est relativement compliqué », indique le vice-président de la Commission électorale. Pour les anciens députés, anciens responsables étatiques ou les personnes occupant des hauts emplois de l’État, désireux de se porter candidat à la prochaine législative, il y a l’obligation de déclaration de patrimoine à laquelle il faudra encore se conformer, pour que leur dossier soit recevable. Garry Fabrice Ranaivoson
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