Droits d'asile


Les droits de fourrière ont été revus à la hausse par la nouvelle administration de la ville d’Antananarivo. Ce n’est pas trop tôt. Voilà au moins une bonne idée pour renflouer légalement les caisses de la mairie au lieu de mettre en vente les trottoirs ou de louer le parvis de l’hôtel de ville ou la salle des maires à des organisateurs de foire ou de braderie. On sait trop bien que les recettes perçues par la mairie par le biais des marchés sont insignifiantes et ne permettent pas à la CUA d’assumer son devoir d’entretien ou d’investissement de la capitale. Il aura fallu diversifier les ressources et réévaluer les droits dus à la mairie. C’est d’autant plus justifié que les droits de fourrière datent d’Andrianampoinimerina alors que le prix du carburant ainsi que le prix du ticket du taxi be de même que la course du taxi ont été multipliés par 250 depuis. Pour pouvoir tenir ses promesses électorales, le nouveau maire se donne tous les moyens dont le relèvement des frais et droits que les usagers doivent s’en acquitter. On ne comprend pas ainsi les contestations d’une partie de l’opinion qui trouve que le nouveau tarif est exorbitant. Comme si aller en fourrière était une obligation. Pour éviter d’avoir à payer ces droits, il faut tout simplement se garder de faire des bêtises. Ainsi pour dix jours de fourrière, il faut s’acquitter de 1.860.000 ariary qui inclut le frais de transport du véhicule d’un montant de 200.000 ariary, le frais de gardiennage de 1.500.000 ariary, les droits de fourrière pour dix jour s’élevant à 160.000 ariary pour un véhicule de 8 CV. Avec tous les conducteurs indisciplinés que compte la ville, la mairie peut disposer d’un sacré budget. Du moins si tout est bien verrouillé. Dans le passé, des véhicules de transport en commun mis en fourrière arrivent toujours à circuler et se font découvrir à cause d’un accident malencontreux ou d’un contrôle de routine par la police ou la gendarmerie. Un tarif suffisamment dissuasif qui pourrait doucher l’ardeur des demandeurs d’asile. En tout cas, les récidivistes sont avertis. Une mesure qui devrait diminuer les abus et l’indiscipline des véhicules de transport en commun. A moins qu’on arrive à contourner ce nouveau tarif par des arrangements avec les forces de l’ordre. C’est souvent le cas même lors des infractions flagrantes. Si le transport en commun est ce qu’il est aujourd’hui, c’est parce que les sanctions sont assez faibles et que les autorités communales n’ont jamais affiché une rigueur infaillible. La réforme de ce secteur fait partie des changements réclamés par les Tananariviens et fait partie des priorités du nouveau maire.
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