Moins de 2 % de postes budgétaires !

La récente décision du régime d’octroyer de nouveaux postes budgétaires est saluée comme un acquis dans la Fonction publique. Mais ce n’est pas dans tous les secteurs à connaître la conclusion d’une rencontre de quelques vacataires de l’Université d’Ankatso. L’historien Prince Rakotoarisoa, parmi ces derniers nous fait savoir que cet acte est loin d’atteindre le « velirano 6 » qu’est l’emploi décent pour tous : « D’abord sur le nombre, je m’insurge sur le minime quota de seulement 200 postes pour le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce n’est même pas 2 %, alors que nous visons une université émergente ! » Il explique en outre que les 200 postes doivent être encore partagés entre les enseignants et le personnel administratif du MESUPRES. Les critères de recrutement optés par le MESUPRES sont aussi pointés du doigt. « Les modalités de Mme la ministre et ses collaborateurs sur le recrutement des enseignants nous semblent loin de l’amélioration de la gouvernance et de l’ efficacité des ressources humaines. Ils préfèrent beaucoup plus des Assistants à la place des Docteurs, ce qui a des répercussions directes dans les qualités d’enseignement », critique notre interlocuteur. Qui remarque qu’il y a des titulaires de doctorat sur la liste des demandeurs ! Un exemple palpable est celui d’un Docteur enseignant-vacataire à l’Université d’Antananarivo depuis 2012 dont le dossier a eu depuis 2018 l’aval successif du Collège et du Grand Collège mais en attente au MESUPRES. Le président Andry Rajoelina prône la multiplication des centres universitaires dans toutes les régions dans son programme IEM, mais si la qualité des enseignants dans ces derniers ne sont pas au top, l’université performante ou de qualité risque d’être un vain mot. Et « faire de l’enseignement supérieur un moteur de développement de Madagascar » ne sera qu’un simple slogan.

par Hector Andriamihajason