Prestataires d’énergie - La Jirama résilie le contrat avec Jovena


La compagnie nationale cesse le contrat d’achat d’énergie auprès de la compagnie pétrolière Jovena Madagascar. Les arriérés d’impayés en sont l’imbroglio. Pression. La Jirama n’en peut plus de ses dettes. Près de 400 mil­liards d’ariary d’impayés en termes d’énergies vendues par les fournisseurs privés d’énergie et près de 70 milliards d’ariary tous les trente jours en carburant depuis… des mois. L’une des meilleures options pour ne plus s’engouffrer dans les dédales de l’abysse financier de la Jirama a été ainsi de résilier le contrat d’achat d’énergie avec la compagnie Jovena, un des fournisseurs en production thermique depuis 2015, notamment pour les centrales thermiques de Noor1 et Noor2 depuis 2015. Les négociations portant sur la révision des contrats entamées avec la compagnie Jovena à des fins de prix compétitif pour la Jirama n’ont donc pas abouti. « Aux fins de parvenir (…) au règlement des sommes dues par la Jirama à Jovena Madagascar depuis 2018, plusieurs options ont été étudiées mais en vain », explique la Jirama à l’endroit de Jovena. Les impayés remonteraient à dix-huit mois alors que, plus la Jirama achète encore de l’énergie auprès de la Jovena, déjà indiqué à un tarif élevé que les autres, plus les dettes s’accumuleront. La Jirama ne dispose pas de moyens nécessaires pour continuer à exécuter ses engagements contractuels. La Jirama a ainsi résilié le contrat de la Jovena, et ses avenants, depuis le 30 septembre dernier. Budgétivore Quid des centrales d’Ambohimanambola dotées d’une puissance de 76 MW alors ? Pas de réponses officielles pour l’heure. Les passifs en carburant, en fourniture d’énergie, en location de groupe, en autres charges fixes, fatiguent au plus haut point la santé financière de la Jirama. Le carburant pour la production thermique absorbe 70% du budget de la Jirama. Celle-ci prévoit pourtant d’économiser 61 milliards d’ariary par an en achat de carburant. La restructuration des arriérés est une des options valables. Mais vu qu’aucun nouvel accord entre l’État et les fournisseurs n’ait pu voir le jour après huit mois de négociations, un nouveau mécanisme de remboursement de dettes non plus ne se pointe à l’horizon. La compagnie détient déjà une licence d’importation de carburant, ce qui pourrait diminuer les dépenses. « Les compagnies pétrolières ne nous ont pas donné la possibilité d’exploiter cette piste d’importation directe du carburant. Le tank de stockage de carburant de Toamasina ne peut être utilisé par la Jirama. Nous avons déjà entamé des demandes d’appui auprès de la Banque mondiale concernant ce point logistique », a indiqué le directeur général par intérim de la Jirama, Albert Ravelojaona, à la présentation du nouveau PCA à Mandroseza la semaine dernière. Le ministre de l’Énergie, de l’eau et des hydrocarbures, Vonjy Andriamanga, a déjà fait savoir que cette importation, sous appel d’offres international, devra aboutir vers la fin de cette année.  
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