Il est actuellement difficile de trouver des crabes aux marchés de Toliara ou encore de Morondava. On parle de surexploitation de pêche. Le marché local ne consomme plus de crabes à sa faim. Avant 2015, ces crustacés étaient dans le plat quotidien des habitants de l’Ouest du pays, allant de la région Sofia, en passant par Boeny, Melaky jusque dans le Sud Ouest. Les étals de Toliara en présentent en petites quantités et en petites tailles, si on en trouve. Seuls les restaurateurs d’Ifaty ou d’Andavadaoka ont encore l’opportunité d’avoir des crabes frais approvisionnés par les petits pêcheurs de la localité. « Encore que ces fruits de mer très appréciés ont diminué en quantité et surtout en qualité. Le kilo s’achète à 14 000 ariary actuellement si on en achetait encore à la moitié de ce prix il y a huit mois, un an », raconte Michèle François, restauratrice à Ifaty. Ce phénomène de disparition s’explique par des faits qui n’ont pas connu de progression malgré les ateliers, réflexions et efforts de valorisation des captures et de gestion rationnelle des crabes de mangrove. Les sociétés exportatrices, ayant auparavant exporté des crabes congelés, en envoient depuis quelque temps des crabes vivants et ont ainsi augmenté leur volume d’exportation vu la demande, notamment asiatique qui ne cesse de s’accroître. Fermeture La pêcherie du crabe de mangrove est une activité traditionnelle. Seulement on apprend que des étrangers en font de l’exploitation à grande échelle. Les pêcheurs traditionnels sont quelque peu désemparés. Des solutions sont proposées. « Une étude sur l’état du stock réel de crabes Scylla serrata est en cours. D’ici quelques mois, il est possible d’avancer des statistiques exactes », informe Fidèle Rakotonjanahary, doctorant à l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) de Toliara. « Ces pêcheurs chinois prennent même ceux de petite taille c'est-à-dire les 9cm, si la taille autorisée est de 11 cm par exemple », avance le jeune chercheur. Des agriculteurs, vu la sècheresse, se reconvertissent en pêcheurs et exploitent ces ressources à tort et à travers. « Le retour à une période d’ouverture et de fermeture de pêche est de mise. Idéalement, les crabes de mangrove aiment la saison chaude et les paramètres physiques de l’eau conviennent au grossissement des larves entre le mois de septembre et le mois de décembre. Ils pondent convenablement à cette période. Le diamètre de leurs carapaces peut ainsi atteindre 12 cm », suggère Fidèle Rakotonjanahary. Ce système d’ouverture et de fermeture de la pêche aux crabes n’a plus été appliqué depuis 2017. Le pays en exporte 5000 à 6000 tonnes annuellement et l’objectif est d’atteindre 7500 tonnes.
Il est actuellement difficile de trouver des crabes aux marchés de Toliara ou encore de Morondava. On parle de surexploitation de pêche. Le marché local ne consomme plus de crabes à sa faim. Avant 2015, ces crustacés étaient dans le plat quotidien des habitants de l’Ouest du pays, allant de la région Sofia, en passant par Boeny, Melaky jusque dans le Sud Ouest. Les étals de Toliara en présentent en petites quantités et en petites tailles, si on en trouve. Seuls les restaurateurs d’Ifaty ou d’Andavadaoka ont encore l’opportunité d’avoir des crabes frais approvisionnés par les petits pêcheurs de la localité. « Encore que ces fruits de mer très appréciés ont diminué en quantité et surtout en qualité. Le kilo s’achète à 14 000 ariary actuellement si on en achetait encore à la moitié de ce prix il y a huit mois, un an », raconte Michèle François, restauratrice à Ifaty. Ce phénomène de disparition s’explique par des faits qui n’ont pas connu de progression malgré les ateliers, réflexions et efforts de valorisation des captures et de gestion rationnelle des crabes de mangrove. Les sociétés exportatrices, ayant auparavant exporté des crabes congelés, en envoient depuis quelque temps des crabes vivants et ont ainsi augmenté leur volume d’exportation vu la demande, notamment asiatique qui ne cesse de s’accroître. Fermeture La pêcherie du crabe de mangrove est une activité traditionnelle. Seulement on apprend que des étrangers en font de l’exploitation à grande échelle. Les pêcheurs traditionnels sont quelque peu désemparés. Des solutions sont proposées. « Une étude sur l’état du stock réel de crabes Scylla serrata est en cours. D’ici quelques mois, il est possible d’avancer des statistiques exactes », informe Fidèle Rakotonjanahary, doctorant à l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) de Toliara. « Ces pêcheurs chinois prennent même ceux de petite taille c'est-à-dire les 9cm, si la taille autorisée est de 11 cm par exemple », avance le jeune chercheur. Des agriculteurs, vu la sècheresse, se reconvertissent en pêcheurs et exploitent ces ressources à tort et à travers. « Le retour à une période d’ouverture et de fermeture de pêche est de mise. Idéalement, les crabes de mangrove aiment la saison chaude et les paramètres physiques de l’eau conviennent au grossissement des larves entre le mois de septembre et le mois de décembre. Ils pondent convenablement à cette période. Le diamètre de leurs carapaces peut ainsi atteindre 12 cm », suggère Fidèle Rakotonjanahary. Ce système d’ouverture et de fermeture de la pêche aux crabes n’a plus été appliqué depuis 2017. Le pays en exporte 5000 à 6000 tonnes annuellement et l’objectif est d’atteindre 7500 tonnes.