Prévention - Relâchement flagrant de la distanciation sociale


Autour de l’un des sites de distribution du Vatsy Tsinjo (aide alimentaire), les files indiennes s’amplifient depuis deux jours sous les yeux indifférents des agents de police postés sur place. Des milliers d’habitants de l’IVe arrondissement de la capitale sont invités à rejoindre la grande cour du Centre d'information et de documentation scientifique et technique (Cidts) en face de l’entrée du parc de Tsimbazaza, pour recevoir leur part d’aides alimentaires VatsyTsinjo. « Un planning communiqué à chaque chef Fokontany impose une date et une heure fixe pour les bénéficiaires de chaque quartier. Des gens sont massivement venus dès 4 heures du matin selon eux-mêmes espérant pouvoir rentrer tôt chez eux. Si la distribution ne débute alors qu’à huit heures, il est normal que les files indiennes soient déjà longues et s’allongent  », assure un agent de la région Analamanga, effectuant la vérification du carnet Fokontany, du ticket de récupération de VatsyTsinjo, de la carte d’identité nationale de chaque personne devant se présenter en premier devant lui et son équipe. Après cette première étape, le citoyen passe immédiatement devant d’autres agents qui mettent du cachet sur le carnet Fokontany pour empêcher toute veilleité de revenir une seconde fois. Après c’est l’étape de récupération des deux boîtes de lait condensé, deux bouteilles d’huile, un sachet de légumineuses et un sac de riz. Malgré la fluidité escomptée par les responsables dans la distribution du VatsyTsinjo dans la grande cour du Cidts, l’équidistance de 1 mètre n’est pas exigée aux personnes en rang. « Tout est question de file indienne. Il n’y a pas d’espace dédié à chacun comme ce qui a été vu à la télé. Il existe cependant des points de lavage de mains au savon », affirme un jeune homme de 21 ans, obligé de patienter jusqu’à la fin de la distribution hier. « La grande affluence n’ébranle pas le dispositif de surveillance et de vérification des pièces requises pour recevoir du Vatsy Tsinjo », affirme un représentant de l’association Fitia sur place. Plusieurs personnes avec des pièces douteuses sont restées hier tardivement au site de distribution de VatsyTsinjo à Tsimbazaza.
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