Plan de sauvetage - Des solutions envisageables pour Air Madagascar


Comme le Business plan de redressement d’Air Madagascar tarde à être ficelé, des âmes de bonne volonté amorcent des propositions pour la sauver d’un crash certain. À méditer. Le lundi 16 août serait-elle une date historique pour Air Madagascar? Une Assemblée générale de son Conseil d’administration va se tenir. Outre l’habituel ordre du jour d’une telle réunion, comme l’adoption des comptes de résultat de l’exercice clos le 31 mars 2020 et le rapport du commissaire aux comptes, beaucoup attendent d’autres propositions à l’issue de cette rencontre. Comme par exemple, les noms des candidats au poste du directeur général d’Air Madagascar, inoccupé depuis des mois après la démission de Besoa Razafimaharo en octobre 2019. À soumettre à l’appréciation du Conseil des ministres. Mais il se peut aussi que celui-ci se décide et tranche sur ce cas délicat, avant ce conciliabule d’une importance capitale. D’autres souhaitent en savoir plus sur le Business plan de la relance, dont l’élaboration a été confiée au cabinet Bearing Point. « Avec des factures onéreuses », selon des syndicalistes contestant l’éventuelle mise au chômage technique d’une partie du personnel, ou une baisse sensible des salaires en cas de maintien. Une mesure restrictive, envisagée un moment par la direction générale. Mais qui n’était pas appliquée, sinon abandonnée, à cause d’une forte réticence du personnel concerné par cette compression massive. Suspendue à la relance En attendant que tout soit remis dans l’ordre dans cette impasse qui semble sans issue, des voix commencent à se faire entendre. Comme celles des anciens cadres de la compagnie aérienne nationale avec qui ils ont un attachement fraternel. Pour eux, « il est inutile de chercher midi à quatorze heures. Air Madagascar a été un groupe des plus prospères par la diversification de ses activités. À part les transports aériens, sa vocation principale, le Groupe a offert d’autres services. Du handling avec MGH, du catering, du duty free shop, de l’assurance, de la gestion hôtelière avec Sofitrans et une agence de voyages assurée par Madagascar Airtours ». Cette configuration se présente avec une telle simplicité qu’elle semble être facile à redessiner. Mais sa mise en œuvre reste tributaire de la relance effective du tourisme, suspendue à la réouverture totale des frontières aériennes. En outre, la Sofitrans a été mise à mal par les nouvelles dispositions aéroportuaires. Par l’incursion de Ravinala Airports. Dans ces conditions, ces spécialistes de l’aéronautique civile suggèrent deux options. « D’une part, les bras financiers de l’État que sont Sonapar, Ny Havana, Fiaro, Aro, prennent part à certaines opérations de refinancement. Et, d’autre part que Tsaradia ait son propre Certificat de transport aérien, CTA ». Car, selon eux, « les dettes d’Air Madagascar atteignent une proportion telle qu’il faudrait passer, dans un premier temps avec Tsaradia, et mener des négociations auprès des créanciers d’Air Madagascar». L’idée d’inclure Adema dans ce schéma, avec la gérance des aéroports d’Ivato et de Nosy Be, serait aussi dans l’air.
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