Télécommunication - Mesures judiciaires à l’encontre de Telma


Malgré la réticence des autorités, l’opérateur mobile Telma insiste sur les avantages que peut apporter le déploiement de la 5G. Ferme. L’initiative de mise sous scellé du matériel de Telma sur la technologie 5G entreprise par l’Autorité de Régulation des Technologies de Commu­nicationa eu peu d’impact sur la stratégie de déploiement de cette technologie par l’opérateur. Ce dernier a continué sur sa lancée en installant la 5G dans la capitale de la région Atsinanana la semaine dernière. « Des procédures judiciaires sont présentement en cours et lancées par les autorités à l’encontre de l’opérateur pour diverses raisons liées à l’exploitation de la 5G » a expliqué Laurent Rakotomalala, directeur général de l’Artec à Alarobia dans les locaux de cet organisme rattaché au ministère des Postes, des Télécommunica­tion et du Développement numérique. Pour rappel, il est reproché à Telma de commercialiser cette technologie alors même qu’elle est encore en phase d’expérimentation. L’exploita­tion outdoor de la 5G effectuée par l’opérateur présente aussi des risques de brouillages préjudiciables pour les stations d’autres services satellitaires à l’instar de l’aviation civile, la sécurité aérienne ou encore les organismes internationaux. Technique « Nous avons reçu une alerte de la part de l’ASECNA concernant le brouillage de leurs fréquences suite à l’installation d’un émetteur 5G aux alentours d’Ivato. D’où la décision de suspension des tests sur la 5G et la mise sous scellé des infrastructures» rajoute le directeur général de l’Artec. Une façon pour ce responsable d’annoncer l’impossibilité juridique, pour Telma, de continuer l’aventure 5G jusqu’à nouvel ordre. « L’antenne 5G installée près du nouvel aéroport d’Ivato a provoqué une brève perturbation de l’antenne satellite de l’ASECNA. Le problème a été résolu en quelques minutes par un réglage de pointage. Mais dans tous les cas, absolument rien à voir avec la technologie 5G» rassure un technicien avisé sur cette technologie. Une façon pour l’opérateur d’avancer que les problèmes de perturbation en rapport avec le cas de l’ASECNA, seul vrai cas relevé à ce jour, avait été résolu. L’année dernière, l’opérateur a déployé plus de six cent sites nouveaux mobiles à travers Madagascar, signé un contrat de cent millions d'euros avec Sony Ericsson pour la partie équipement et compte encore déployer cinq cent sites cette année. « Un investissement correspondant à un coût d’implantation à hauteur de vingt millions » explique Patrick Pisal-Hamida, directeur général de Telma-Mada­gascar dans le média la tribune Afrique, récemment. Investis­sement qui sera synonyme d’un coup d’épée dans l’eau si la justice tranche en faveur des autorités. Le procès entre l’opérateur et les autorités est présentement en cours au niveau du tribunal de première instance. Cette entité tranchera sous peu mais la rupture illégale des scellés peuvent être pénalement sanctionnée. Un acte de bris de scellé que l’opérateur a effectué en insistant sur la commercialisation de cette nouvelle technologie de télécommunication malgré la réticence des autorités compétente.
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