Maevatanàna - Une dispute conjugale virée au drame


Intervenu dans une scène de ménage, un soldat de deuxième classe du ZRPS delta a fusillé un chef de famille. La victime a été tuée de quatre balles dont trois létales. EMOI et colère à Maevatanàna. Une scène de ménage a viré en exécution sommaire lorsqu’un militaire du ZRPS Delta y a fait incursion. Intervenu avec son arme de guerre, un soldat de deuxième classe a fait parler la poudre pour abattre froidement un chef de famille qui s’est disputé avec son épouse. Le défunt a été tué de quatre balles. Des projectiles l’ont frappé en pleine tête, à l’épaule, dans le ventre et au niveau des membres inférieurs. Ces scènes à fendre le cœur se sont produites dans l’après-midi d’avant-hier, aux alentours de 14 heures à Bekabary Andranobevava, dans la commune rurale de Beanana. Âgé de quarante ans, le défunt répondait au nom de Jean Richard. La victime est un membre de la famille du maire de la commune rurale d’Antanim­bary Maevatanàna. Sitôt informé de l’homicide, l’élu a saisi le poste avancé de la gendarmerie nationale de sa localité. D’emblée, des éléments accompagnés d’un médecin se sont dépêchés sur les lieux du crime pour faire le constat. En cavale D’après les informations recueillies sur place, une violente dispute a éclaté entre le quadragénaire et son épouse. Sur ces entrefaites, cette dernière a envoyé quelqu’un prévenir des militaires du ZRPS delta, chargés d’assurer la sécurité d’un site d’exploitation aurifère basé dans les environs. En débarquant dans le village, le soldat de deuxième classe du ZRPS delta incriminé dans cette affaire s’est servi de son arme de guerre sans crier gare. Après l’exécution extra-judiciaire, le militaire a décampé, laissant sur place le corps inerte du chef de famille. À l’arrivée des enquêteurs du poste avancé de la gendarmerie nationale à Antanimbary Maevatanàna, des témoins oculaires ont été entendus pour livrer leur version des faits. Hier, la gendarmerie a entendu les proches de la victime dont sa femme ainsi que des membres de sa belle famille. Le militaire à la gâchette facile ne s’est pas encore quant à lui présenté aux enquêteurs bien qu’il soit déjà identifié. Pour la suite de l’affaire, il faudra passer par les supérieurs hiérarchiques du soldat de deuxième classe, voire arracher un ordre de poursuite signé par le ministre de la Défense nationale en personne.
Plus récente Plus ancienne