Crise sanitaire - Le nombre de sans-abri augmente de jour en jour


Une centaine de résidents au début du confinement, le centre Akany Fialofana a vu le nombre de personnes prises en charge se multiplier. TIANTSOA, une jeune femme de 19 ans est enceinte de son premier enfant. Parmi les personnes prises en charge au niveau de l’Akany Fialofana à Isotry, cette jeune femme a été dans la rue avant de vivre dans un centre social. « Je suis dans ce centre depuis environ deux mois. Mon mari et moi, nous sommes arrivés ici les mains vides. Nous n’avons eu que quelques vêtements », témoigne-t-elle. Durant le début de la crise sanitaire, le nombre des sans-abri a été multiplié par cinq selon le responsable au niveau du centre. « J’ai surtout remarqué que le nombre des sans-abri qui viennent chez nous a considérablement augmenté durant la période de confinement. Avant le confinement, on a été à une centaine de résidents. Aujourd’hui, on dénombre à plus de cinq cent personnes prises en charges dans ce centre », indique Ihaga Mahery, Chef du centre Akany Fialofana. Parmi les résidents, des locataires évincés par le bailleur. « On recueille tous ceux qui sont dans le besoin, surtout les plus nécessiteux. Dans ce centre, il y a par exemple une famille entière qui n’a pas pu payer ses loyers de deux mois. Elle n’avait nulle-part où aller », enchaîne le chef du centre Akany Fialofana. Des personnes qui viennent de perdre leur emploi se réfugient également dans ce centre. « La plupart des résidents sont des travailleurs récemment licenciés du fait de la crise. Certains vivaient au côté des bacs à ordures et d’autres vendaient des sachets plastiques pour survivre », rajoute le responsable du centre. Autonomisation Malgré l’affluence des personnes vulnérables et démunies, la capacité du centre est limitée pour pouvoir accueillir davantage. « On devrait procéder à un triage et ne prendre que les plus nécessiteuses. Pour cela, un entretien est organisé dès qu’un nouveau résident arrive dans le centre. C’est à partir de cet entretien que nous déterminons qui sont les plus démunis qui ont le plus besoin d’un toit et d’une aide », rajoute Ihaga Mahery. Actuellement, près de quatre cent soixante-six personnes sont hébergées dans ce centre. Pour pouvoir les autonomiser, les résidents sont formés à une gestion simplifiée du revenu journalier. A l’issue de cette formation, les résidents pourront être indépendants.
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