Vie paysanne - L’État peu présent


La conférence-débat d’hier, organisée dans le cadre de la Foire internationale de l’Economie rurale de Madagascar (FIER-MADA), vingtième édition, a fustigé le manque d’implication de l’État dans plusieurs domaines de la vie rurale. « On répète souvent que 80% des Malgaches sont des paysans et d’eux dépendent la vie des Malgaches, alors que les activités menées jusqu’ici font peu développer le monde rural », s’est exprimé Rainikoto, un agriculteur de maïs de Mandoto dans la région Moyen Ouest. « Nous avons des problèmes d’insécurité grandissante, de manque grave d’infrastructures et de techniques, d’insuffisance d’informations commerciales et économiques, mais aucun représentant n’est ici pour nous écouter », s’insurge Tsarahita, venant de la région Melaky. Les représentants du ministère de l’Agriculture ou du Commerce n’ont pas répondu à l’invitation des organisateurs. « Les techniciens ne sont pas motivés à descendre dans les fins fonds de la brousse pour nous montrer des techniques. L’insécurité ainsi que le manque de frais de déplacement ou encore d’indemnités de trente mille ariary par jour sont des obstacles pour les associations paysannes », indique Bevoavy de la région Vatovavy Fitovinany. Le président de la FIER-MADA, Jacques Ramanantsoa, ayant présidé ce vif moment d’échanges a alors, encore une fois, incité les paysans à ne dépendre que d’eux-mêmes pour réussir. Des représentants d’organisation paysanne ont, par ailleurs, sensibilisé sur l’importance de la mise en place des coopératives.
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