Électrification rurale - Un centre de formation à Tsiafajavona


Des femmes ingénieures solaires s’installent du côté d’Ambatolampy. Elles partageront leurs expériences dans les zones reculées du pays. Un demi-million de ménage électrifié d’ici 2030. C’est l’objectif que se fixe le programme national Barefoot College (PNBC) qui s’est doté d’un nouveau centre dans la localité de Tsiafa­javona, dans le district d’Ambatolampy. Créée en 2017, le PNBC ambitionne d’apporter un éclairage moderne à l’ensemble des ménages en milieu rural isolé sur tout le territoire national. Ainsi, le Centre de Formation Barefoot College est en cours d’établissement dans le fokontany d’Ambato­mainty, commune rurale de Tsiafajavona, qui accueillira des femmes issues de villages ruraux isolés ciblés par le PNBC. « Ce nouveau centre s’adresse particulièrement à la formation en technologie solaire à des femmes d’âge mur et qui n’ont pas ou peu d’éducation scolaire. L’idée étant de favoriser leur émancipation et leur autonomie », explique Voahirana Randriambola, responsable du programme Barefoot au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF). Auparavant, pour se former et devenir des ingénieurs solaires attitrés, ces femmes devaient partir en Inde pour une durée de cinq mois. Une situation qui limitait le nombre de participantes à cause de l’éloignement et du budget. Savoir-faire Depuis le début du programme, un peu moins d’une trentaine d’ingénieurs solaires a été formée en Inde à raison de quatre grands-mères seulement par promotion. Avec l’implantation du centre à soixante-dix kilomètre de la capitale, l’accès à l’électricité en zone rurale progresse peu à peu avec un objectif de près de sept cent ingénieurs formés d’ici 2030. Avec un taux de pénétration de seulement 6% en milieu rurale reculé ou non, l’électrification est encore un luxe dans le pays. De plus, selon les observations recueillies par les techniciens de ce programme, près de 60% des ménages bénéficiaires ont déclaré avoir fait des économies en adoptant ce procédé. « Cette approche de la mamie solaire est unique car les membres vulnérables d’une communauté ont enfin l’occasion d’apporter un accès à l’électricité à l’ensemble de la commu- nauté. Ce programme national ambitionne de répandre le savoir-faire de ces femmes ingénieures solaires à travers un modèle de transfert de compétences et d’amélioration des capacités pour parvenir à un accès universel à l’énergie durable », rajoute Voahirana Randriambola  
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