Manaritsoa -centre - Les feux anéantissent trente maisons


Les feux ont dévasté un petit quartier de Manarintsoa-Centre. Les dégâts sont lourds. Anéantis. Quatre personnes habitant dans le fokontany de Manarintsoa-Centre ont échappé de peu à la mort. Leur maison en bois a pris feu dans la nuit de lundi au mardi. «J'ai poussé ma femme et mes deux enfants, qui ont dormi à l'étage, par la fenêtre, en voyant les feux commençant à consumer la porte et le mur dans le rez-de-chaussée», témoigne Jean de Dieu Rafanomezantsoa, le chef de famille. Ce sauvetage lui a coûté la brûlure de ses avant-bras, de ses oreilles et du bout de son nez. Cet homme de 26 ans et sa famille ont failli laisser leur vie dans cet incendie, sans Voahangy Nirina Rafanomezantsoa, la sœur de sa femme, qui a constaté le drame. «Je me suis levée dans la nuit pour faire mes besoins. J'ai été surprise par des éclats très lumineux devant leur maison. C'était du feu. J'ai appelé au secours et ai pleuré car je croyais que ma sœur et sa famille n'allaient pas s'en sortir», raconte-t-elle. Deux personnes ont été blessées dans ce grave incendie qui a commencé peu avant 1 heure du matin, hier. Trente-et-une habitations ont disparu dans le brasier, dont cinq maisons en dur et vingt-six habitations en bois. Les sinistrés répertoriés remontent à cent quatre vingt personnes, selon les statistiques du fokontany. « Nous n'avons pu identifier l'origine du feu, mais il est certain qu'il provenait d'une maison en bois », lance Simon Ramangason, président du fokontany de Manarintsoa-Centre. Dons Les voisins ont tenté de maîtriser les feux, en arrosant les flammes avec de l'eau sale du canal d'à côté, avant l'arrivée des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna. Ces derniers n'auraient pas mis trop de temps à venir. C'est le deuxième incendie enregistré dans ce fokontany, depuis le début de l'année. La perte est colossale pour les victimes. « Nous avons tout perdu, l'argent, les cartables et les cahiers des enfants, les paperasses administratives. Nous n'avons pu emporter que les vêtements portés dans la nuit », regrette un sinistré. Beaucoup d'entre eux s'inquiètent sur leur avenir. «Où allons-nous habiter ? Comment va-t-on redémarrer notre ressource ? », se demandent-ils. En attendant de trouver des solutions pérennes, les sinistrés ont reçu des donations à savoir vingt-six sacs de riz, treize sacs de légumineuses, deux balles de couverture, cinquante seaux, de marmites et gobelets, quatre sacs de friperie, cent quatre-vingt cuillères et assiettes, vingt cartons de savon. Trois tentes sont aussi érigées sur le lieu pour héberger temporairement les sinistrés. Des membres du gouvernement, à l'instar du ministre de l'Intérieur et de la décentralisation, celle de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, celui de la Communication et des Relations avec les Institutions ainsi que le Secrétaire Exécutif du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et son staff, ont assisté à la remise des dons.
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