Chirurgie - Des cas de graves complications après circoncision à l'HJRA


Plusieurs cas de complications de pratique de circoncision ont été enregistrés auprès de l'hôpital Ravoa­hangy Andrianavalona (HJRA), depuis le début de la période hivernale. Certains enfants ont subi la coupure de leur pénis à cause de manque d'attention et de technique. « Plusieurs cas de circoncision, suivis de complications, ont été enregistrés cette année. Il faut souligner que les complications surviennent à cause de la non maîtrise de technique que ce soit par les infirmiers, les sages femmes ou les pratiquants traditionnels. La circoncision est un acte opératoire et ce n'est pas une pratique qui peut être effectuée par n'importe qui. Il existe des personnes qui achètent des kits de circoncision à l'américaine et opèrent un peu partout. La circoncision peut être effectuée au bistouri électrique et certaines personnes agissent avec des fers à souder. Certains enfants souffrent de brûlure sur leurs parties génitales », explique le Dr Romain Aristide Raherison, chirurgien et chef clinique en chirurgie pédiatrique à l'HJRA. Rendre un petit garçon à 100% homme, tel est l'objectif de la circoncision traditionnelle. Si le gamin est emmené tôt à l'hôpital, il pourra encore garder son sexe. « On pourra encore sauver les dégâts graves comme la coupure de pénis s'il n'est pas complètement enlevé et que l'enfant est arrivé moins de six heures à l'hôpital, il est possible de procéder à une intervention chirurgicale. Dans des cas où le pénis est complètement coupé, on pourra encore sauver l'enfant s'il arrive moins de trois heures chez le médecin. Il existe la méthode de réimplantation. Quatre à cinq cas de réimplantation effectués sont réussis », ajoute-t-il.
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