Fête nationale - Des célébrations conditionnées par le contexte sanitaire


Pour la deuxième année consécutive, le coronavirus s’invite dans les conditions des préparatifs du 26 juin. La Covid-19 pourrait à nouveau imposer sa loi sur l’organisation des festivités. Un paramètre incon­tournable. À l’instar de l’année dernière, la conjoncture sanitaire sera une conditionnalité décisive sur la forme et l’envergure qu’auront les festivités de l’anniversaire du retour à l’indépendance, ce 26 juin. La tendance va, pour l’instant, vers une célébration mesurée et dans le respect des gestes barrières. Jusqu’à l’heure, il n’y a aucune information officielle sur le déroulement des préparatifs du 61e anniversaire du retour à l’indépendance. Que ce soit du côté des responsables militaires, ou chez les sources civiles, rien ne filtre. Personne ne se hasarde à se prononcer sur le sujet et on préfère attendre une voix officielle et univoque de la part de l’Exécutif et même du président de la République, d’abord. La situation sanitaire est la principale raison de cette hésitation. « Je ne peux pas me hasarder à dire quoi que ce soit pour l’instant », confie une source avisée. Le 26 juin marque également le 61e anniversaire de l’Armée. Durant une réunion au siège de l'État major des armées, à Andohalo, hier, il a été indiqué que la grande muette attend aussi les directives de l’Exécutif sur la forme et les dimensions des festivités. Bis repetita ? « Nous nous tenons néanmoins prêts à toutes éventualités », déclare le général Jean Claude Rabenaivoarivelo, chef d’état major des armées. Le général Richard Rako­tonirina, ministre de la Défense nationale, préfère attendre une décision de l’Exécutif avant toute chose. La seule certitude est qu’il y aura un défilé militaire, le 26 juin. Quant à l’endroit où il se tiendra, ou encore l’image qu’elle aura, la question reste entière. En l’état actuel des choses, il est probable que la formule appliquée l’année dernière soit reprise. « Une cérémonie strictement militaire, sobre et dans le respect des gestes barrières ». Bien que la deuxième vague de la propagation du coronavirus semble être passée et que le déconfinement de toutes les régions ait été décrété, les autorités martèlent les appels à la prudence. Faire fi du respect des gestes barrières serait courir le risque d’une nouvelle explosion du nombre des personnes contaminées, notamment des formes graves avec la variante sud-africaine du virus. D’autant plus que l’hiver est là. Sous un autre angle, les sources mettent en avant le fait que les conséquences socio-économiques de la crise sanitaire pourraient imposer une célébration mesurée de l’anniversaire du retour à l’indépendance. La conjoncture sanitaire a déjà imposé à l’Etat la décision d’une fête nationale sobre et strictement militaire, l’année dernière. L’événement avait été marqué par un défilé militaire sur l’avenue de l’indépendance. Le nombre des éléments ayant pris part à la parade militaire avait été revu à la baisse. Outre le couple présidentiel, seuls les chefs d’institution, quelques hauts responsables militaires, les membres du corps diplomatique, deux ministres, dignitaires religieux et traditionnels avaient été invités. La population avait été fermement invitée à suivre l’événement à la radio, la télévision ou sur internet. Les festivités de quartier et les attroupements pour les lampions et autres scènes amenant des réunions de personnes avaient été interdites. L’année dernière était pourtant le 60e anniversaire du retour à l’indépendance. La situation sanitaire a cependant pris le dessus sur la symbolique de la date. Y aura-t-il un bis repetita ? La Covid-19 est toujours à l'affût. L’état d’urgence sanitaire est toujours en vigueur jusqu’à mi-juin en tout cas. Il en est de même pour le couvre-feu et l’interdiction de réunion de plus de cent personnes. L’idée de tenir le défilé militaire au stade de Mahamasina, rebaptisé stade Barea, fait aussi son chemin. Aucune décision officielle n’est prise, jusqu’ici. Il serait dommage, toutefois, d’inaugurer le nouveau temple du football sans la liesse populaire. Le stade Barea est l’un des projets présidentiels les plus importants. Sous sa robe de lumière, il est rutilant la nuit. Les ouvriers sont à pied d’œuvre à toute heure et tous les jours. Il semble que le délai du 26 juin soit trop court pour accueillir un événement de grande envergure. À un peu plus de vingt jours de la fête nationale, la question sur la forme et le lieu qui accueillera les festivités reste entière.
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