Edgard Razafindravahy - « Le changement de la pratique politique doit être un levier à la refondation »


Après sa rentrée politique la semaine passée, le guide national de l’ADN Edgard Razafindravahy continue sur sa lancée. Il a mis à l’index sur la pratique politique. Négative et improductive. C’est ainsi qu’Edgard Razafindravahy résume le résultat de la pratique politique depuis toujours, lors de son intervention sur la radio Antsiva hier. La pratique politique est selon lui le premier responsable de l’appauvrissement du pays et de sa population. Les Malgaches en sont à leur quatrième République et leur septième président mais leur niveau ne s’est guère amélioré. Il doit y avoir une explication. Edgard Razafindravahy n’est pas passé par trente-six chemins pour dresser le bilan de plus de soixante ans de pratique politique.Il a souligné la nécessité de changer de méthode selon son point de vue détaillé dans le livre intitulé « Misia ny mazava » relatif à la refondation. « Les querelles politiques sans fin que certains politiciens véreux essaient de cultiver font régresser le pays. La refondation ne se fait pas avec des virées au marché ou dans des quartiers » a-t-il souligné faisant allusion à l’actualité du moment. Les politiciens doivent écouter les doléances de la population, prendre en compte leurs souhaits, résoudre leurs problèmes. Ensuite ils doivent les mettre en exécution quand ils ont le pouvoir ou proposer des solutions aux dirigeants. L’intérêt général doit mettre de côté les petits calculs politiques. Les politiciens doivent agir dans ce sens qu’il y ait élection ou pas. Les politiciens ne doivent pas perdre leur temps à ressasser la pauvreté et les difficultés de la population. Si les dirigeants successifs ont bâti quelque chose, la tâche actuelle du pouvoir ne serait pas aussi immense. Les questions qu’on doit se poser pour jauger l’apport d’un politicien au développement du pays sont les suivantes. Est-ce que toutes les routes ont été faites ? Est-ce que tous les fokontany ont une école ? Est-ce que toutes les communes ont un centre de santé ? Est-ce que tous les districts ont une unité industrielle pour valoriser les atouts du pays en matière d’élevage, d’agriculture et d’artisanat ? Edgard Razafindravahy a martelé le bien-fondé de la politique de développement depuis la base choisie par le président de la République AndryRajoelina et son équipe. « Je répète que tout n’est pas parfait mais c’est un bon début. Un vrai politicien doit voir le développement de tout homme depuis les fokontany et les collectivités. » a-t-il ajouté. « On peut parler de développement du pays quand chaque individu, chaque foyer s’épanouit. On aura atteint l’objectif de la refondation si les politiciens prennent part aux efforts consentis et ne se comportent pas en éternel blocage au développement » a-t-il fait remarquer. Edgard Razafindravahy soutient et encourage les efforts de l’Etat et le sollicite à aller jusque dans les fokontany, et ne pas s’arrêter aux districts. Si on peut faire une école «  manara-penitra » pour un fokontany, on doit pouvoir le faire pour les cent vingt mille fokontany de tout le pays. Il en va de même des centres de santé, des silos, des petites unités de transformation. Le Président a déjà commencé avec le projet « Un district, une industrie » pour soixante districts. Il ne faut pas s’arrêter là.
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