ARRESTATION DE TOXICOMANES - De jeunes héroïnomanes séjournent en prison


La gendarmerie multiplie les actions pour mettre fin au fléau de l’héroïne. Plusieurs jeunes consommateurs ont été arrêtés. Une dizaine de consommateurs d’héroïne ont été arrêtés par la gendarmerie à Antananarivo, cette semaine. Sept d’entre eux, des jeunes de 18 à 30 ans, pris en flagrant délit sde consommation ou de vente, à Anosizato, ont été placés sous mandat de dépôt, après leur comparution devant la Justice, hier en fin d’après-midi, selon la gendarmerie, qui s’est chargée de leur arrestation. Ils vont séjourner en prison, en attendant les décisions de la Justice. Le Dr Nambinintsoa Andrianarison, spécialiste de la santé mentale dans le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Santé mentale d'Anjanamasina, estime que cette punition n’est pas suffisante pour aider ces jeunes à lutter contre la consommation de drogue. « Les cures de désintoxication sont obligatoires pour les consommateurs d’héroïne. Il est important de souligner que les héroïnomanes sont malades. Cette drogue donne, en outre, des effets très addictifs, que ses consommateurs vont recommencer, une fois libres. », avance ce médecin. Cette cure de désintoxication ne figure pas encore dans la politique de prise en charge des toxicomanes mis en prison. Des places disponibles Le Dr Nambinintsoa Andrianarison prévient que les symptômes de manque, dont pourraient souffrir ces toxicomanes, peuvent tuer, en cas de forte dose de drogue dans l’organisme. Une source auprès de la maison centrale d’Antanimora affirme l’existence de détenus qui font des crises. Mais « ils sont pris en charge au sein de l’infirmerie, lorsque cette situation se présente. Jusqu’ici, nous pouvons gérer à l’interne ce problème. Aucune évacuation n’a été nécessaire pour le moment », note une source auprès de la maison centrale d'Antanimora. Les centres de désintoxication publics, notamment le CHU Santé mentale d' Anjanamasina, ont encore des places disponibles, pour ceux qui envisagent de procéder à la désintoxication. « Certes, le nombre de patients a augmenté dernièrement. Depuis le week-end, cinq nouveaux malades ont été admis dans ce service. Mais nous disposons encore de lits disponibles, pour les consommateurs d’héroïne qui souhaitent sortir de cette addiction », note le Dr Nambinintsoa Andrianarison. La durée du traitement s’étale de un à trois mois, selon l’évolution de la santé du malade.
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