Parlement - Une session musclée en perspective


La première session du Parlement démarre. Les scénarios projetés par certains membres de l’Assemblée nationale pourraient animer l’arène politique durant les prochaines semaines. La partie commence. Les deux institutions parlementaires, à savoir l’Assemblée nationale et le Sénat ont donné le coup d’envoi de la première session du Parlement, hier, premier mardi du mois de mai, comme le veut la Constitution. Comme à chaque session, ce sera à la Chambre basse qu’il y aura le plus d’animation. Et la session qui démarre pourrait être houleuse, à entendre les intentions affirmées ici et là par certains députés. Des intentions aux quelles Christine Razanama­hasoa, présidente de l’Assem­blée nationale, a fait référence d ans son discours d’ouverture, hier. Il y a, notamment, la volonté des élus d’opposition d’engager une motion de censure contre le gouvernement, d’une part. Et le souhait des alliés de la majorité pour une recomposition du bureau permanent de l’institution de Tsimbazaza. “Il est toujours possible de rectifier ce qui ne vas pas autant du côté du gouvernement, qu’au niveau du bureau permanent”, déclare Christine Razana­mahasoa. Aussi, à ceux qui auraient des problèmes avec la façon dont le gouvernement conduit les affaires étatiques, et l’équipe au perchoir de la Chambre basse qui dirige l’institution, elle recommande “le dialogue”. Anticipant l’argument de la séparation des pouvoirs, pour empêcher ce dialogue entre le gouvernement et les députés, elle rappelle qu’il appartient à l’Assemblée nationale “de présenter”, le Premier ministre. “N’hésitez pas à engager le dialogue”, ajoute Christine Razanama­hasoa. Face aux intentions de torpiller l’équipe gouvernementale et le bureau permanent de l’institution de Tsimbazaza, la dame au perchoir rappelle, également, le rôle de la majorité qu’est le groupe parlementaire “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (IRD). Stabilité “Est-il nécessaire de rappe­ler que les députés majoritaires à l’Assemblée font partie des garants de la stabilité du pouvoir”, soutient la boss de la Chambre basse. Un argument qu’elle met, également, en avant pour requérir l’implication des députés, du moins de la majorité, dans les décisions politiques majeures pour faire face aux conséquences des crises mondiales, notamment, au sujet de la hausse des prix. Une méthode qui devrait faciliter l’adhésion de la population à ces décisions, à l’entendre. À la sortie de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire à Tsimbazaza, Christian Ntsay, Premier ministre, a saisi la balle au bond, pour affirmer l’inopportunité d’une motion de censure. Le locataire de Mahazoarivo avance comme argument “la stabilité”, nécessaire pour répondre efficacement aux conséquences de la crise mondiale. Outre le débat sur le gouvernement ou la composition du bureau permanent, les questions législatives vont, également, animer cette session parlementaire. Il y aura au programme un projet de loi de finances rectificative. Déjà des voix dans les rangs de l’opposition affirment qu’elles ne comptent pas permettre l’adoption de ce texte aisément. La patronne de la Chambre basse indique, du reste, que l’institution s’appliquera à ce que les textes en attente d’adoption durant la dernière session, soient inscrits au programme de la session qui démarre. Dans la liste figure la proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de grossesse. Un texte “délicat”, comme souligne Christine Razanamahasoa, qui serait toujours au niveau du gouvernement, pour observation. Si le député Brunelle Razafintsiandraofa, vice président de l’Assemblée nationale, ne se ravise pas, une proposition de loi qu’il compte déposer durant cette session pourrait, également, faire des vagues dans l’arène politique. L’élu d’Ikongo veut proposer une loi pour plafonner les fonds de campagne électorale.
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