Monseigneur Fabien Raharilamboniaina - «Il faut transformer les rêves en réalité»


La co-cathédrale de Miandrivazo, pour le diocèse de Morondava, a été inaugurée dimanche. L’occasion pour le président de la CEM d’adresser directement un message au Chef de l’État. TRANSFORMER les rêves en réalité. C’est l’un des messages adressés par monseigneur Fabien Raharilamboniaina, évêque de Morondava, et président de la Conférence des évêques de Madagascar (CEM), durant la messe inaugurale de la co-cathédrale de Miandrivazo, pour le diocèse de Morondava, dimanche. Actée par un acte ponti­fical qui date du 8 décembre 2021, la co-cathédrale Saint Joseph, de Miandrivazo devra renforcer la mission évangélique de l’église catholique dans le diocèse de Morondava. C’est autour de ce contexte religieux, notamment, le nom de la nouvelle église que monseigneur Raharilamboniaina a agencé le message qu’il a adressé directement à Andry Rajoelina, président de la République, qui a pris part à la messe inaugurale. Saint Joseph, selon le prélat, est réputé être un rêveur. Seulement, il est aussi connu comme é t an t un grand travailleur. La particularité de Saint Joseph, ajoute l’évêque de Morondava, est de traduire en acte ses rêves. Des rêves chuchotés par le Seigneur pour assurer le bien-être de sa famille et plus largement, du monde entier, vu qu’il s’agit ici, de la sainte famille. Une image que monseigneur Raharilamboniaina a mis en avant pour dire qu’un dirigeant étatique peut et doit rêver du mieux pour la population, pour l’intérêt général. Mais qu’il doit traduire en acte ses rêves, travailler pour les concré­tiser. Trois qualités Le président de la Conférence épiscopale a, également, fait référence à des mots du Pape François à l’endroit de ceux qui ont la charge de conduire les affaires étatiques, pour adresser un second message au président de la République. Pour le Saint Père, un dirigeant étatique doit avoir trois qualités. Il se doit d’être visionnaire, tout en tenant compte de la réalité, avoir des projets qui répondent aux besoins de la population et travailler rapidement. “Ce sont ces trois qualités que nous souhaitons pour Madagascar, que nous souhaitons pour vous monsieur le Président”, déclare monseigneur Raharilamboniaina. Pour adresser son troisième message au Chef de l’État, le numéro un de la CEM a soulevé l’exemple de s congrégations religieuses qui sont installées dans la région Menabe. Le prélat soutient qu’elles vivent les réalités que vivent la population locale, notamment, l’insécurité. Il ajoute que, c’est en connaissance de cause qu’elles conduisent des projets dans le but d’améliorer le bien-être des habitants. Faisant référence, une fois de plus, à des mots du Pape François, l’évêque de Morondava indique qu’il est nécessaire de vivre, connaître la souffrance de la population pour élaborer un projet pour y répondre. Que tout projet doit être dans le sens du bien-être commun et non pas la recherche de pro fi t. Dans sa prise de parole, le président de la Conférence épiscopale souligne, notamment, “il ne peut y avoir de paix durable sans développement. Il ne peut y avoir de paix, sans justice”.
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