Makistral


Une nouvelle qualification pour le Mondial pour une discipline collective après le beech soccer. On la doit aux rugbywomen des Ladies Maki du jeu à 7. Ce n’est pas le plus facile étant donné qu’il faut beaucoup de qualité athlétique et physique pour pouvoir jouer dans cette discipline. Or la diététique sportive n’est pas vraiment la force de nos athlètes de haut niveau. C’est donc d’autant plus méritoire pour ces filles qu’elles ne se sont pas préparées dans les meilleures conditions. Pas de transport pour aller à l’entraînement, pas de régime alimentaire adéquat, pas de soutien financier. Personne n’a osé miser un kopeck sur leurs chances dans ce tournoi qualificatif où des pays de tradition de rugby comme l’Afrique du Sud, le Zimbabwe… font figure d’épouvantail. Mais elles l’ont fait avec la manière en prime puisqu’il s’en est fallu d’un cheveu pour qu’elles l’emportent face à l’Afrique du Sud en finale. Elles ont mené avant de commettre une petite erreur en finale. “ Cest le détail qui fait le haut niveau” commente non sans philosophie l’entraîneur . Voilà donc les ladies Maki parmi le gotha mondial du rugby à 7. Elles font partie des pays qualifiés aux côtés de l’Australie, de la Nouvelle Zelande, des iles Fidji, de la France, de l’Angleterre, du Japon, de la Chine, du Canada, de l’Afrique du Sud entre autres. A priori elles seront a priori le petit poucet de ce Mondial mais elles ont montré de quel bois elles se chauffent à défaut de vary tsinjo. Elles ont des qualités indéniables et progressent au fur et à mesure des matches et pourront bien créer une surprise. Dans tous les cas, quoiqu’il arrive désormais, ce sera du bonus. Les participations à un Mondial sont assez rares et espacées qu’il faut en profiter au maximum. Après les basketteuses en 1971 à Sao Paulo, les joueurs de beach soccer en 2015 en Russie, les rugbywomen entretiennent la flamme. Une participation à ce genre de compétition équivaut à mille discours de promotion touristique, à mille offres de voyages découvertes, à des milliers de prospectus et flyers. Eh oui, le sport est devenu une grande diplomatie, un produit de promotion, un passeport pour conquérir le monde. On parlera de Madagascar pendant tout le tournoi et pas que le kere, le trafic en tous genres ou la corruption. Eh oui, les rugbywomen ont effacé de façon makistrale toutes les mauvaises images du pays. Reste maintenant à transformer l’essai au Mondial.
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