Andry Rajoelina - Homme d’État, visionnaire, patriote, mais ...


Le président de la République se déploie sur tous les fronts pour trouver des solutions à tous les problèmes. Mais il semble bien seul. En deux ans et demi de pouvoir, le président de la République Andry Rajoelina s’efforce de réaliser ce qu’il avait promis durant la campagne électorale de 2018. Il fait tout pour concrétiser ses velirano qui ont pour objectif l’émergence de Madagascar. Un projet visionnaire pour le long terme. On peut dire que son bilan est plutôt flatteur concernant les constructions d’infrastructures pour ne citer que le palais de la Reine, le stade Barea en cours de finition qui est un véritable joyau sans oublier les hôpitaux manarapenitra et les écoles manarapenitra. Les logements sociaux, les routes à l’image de la RN 44 avancent bien. Des obstacles se sont dressés devant certains projets perturbant le timing de même que des tentatives de déstabilisations par ci par là. Mais c’est la pandémie de la Covid-19 qui vient compromettre tous les projets depuis un an. Du coup, le président de la République a du se jeter corps et âme dans la guerre contre cette calamité humaine. Andry Rajoelina a déployé tous les moyens possibles pour alléger la souffrance de ses compatriotes. Recherche de remède , construction d’usine pharmaceutique, création d’un laboratoire d’analyse ultramoderne, soutien financier et alimentaire aux plus démunis... Andry Rajoelina ne ménage pas sa peine depuis son arrivée au pouvoir. Mais il semble bien seul. Il a changé le gouvernement au bout d'un an après avoir fait l’évaluation des ministres selon un contrat programme d’un an convenu. Le même exercice aurait dû être refait cette année mais la bataille contre la Covid-19 a tout relégué au second plan. [caption id="attachment_120780" align="aligncenter" width="551"] Andry Rajoelina à la réception des deux mille bouteilles d’oxygène, hier à Ivato.[/caption] Pourtant la défaillance de certains ministres sautent aux yeux et retombe sur le président de la République. L’intervention télévisée de dimanche l’a confirmé. Quatre ministres étaient face aux journalistes. Le choix n’était pas fortuit et à dire vrai ce fut un test grandeur nature avec comme juge le président de la République. Et aucun des ministres sectoriels n’a pu être à la hauteur de leurs tâches à en juger leur prestation. Ce sont des ministres directement concernés par les problèmes sociaux qui assaillent la population actuellement en l’occurrence la santé, le transport et tourisme, le commerce. Le président de la République a pu juger sur pièce. Il était au dessus de la mêlée malgré la provocation d’un journaliste pour le pousser à la corde. En revanche les ministres ont frôlé la pitrerie. Le ministre de la Santé multiplie les bourdes révoltant l’opinion et les déclarations intempestives et n’a donné aucune perspective positive pour rassurer la population. Celui du transport cafouille dans ses réponses montrant ses limites dans la maîtrise du sujet. La ministre du Commerce est contente que l’inflation soit maintenue à 8% alors que le prix du riz, du sucre, de l’huile, des médicaments... est hors de portée de la majorité de la population. Aucune annonce de mesures à prendre pour faire baisser les prix. La ministre de la Communication était dans son terrain de prédilection et a privilégié le paraître à l’être. Les autres membres du gouvernement ne font guère mieux à commencer par le Premier ministre presque invisible alors que la situation est explosive au niveau social. Le président de la République a recommandé récemment aux ministres d’être solidaires même si cela ne concerne pas leur département. Or on se demande ce que font les ministres des Affaires étrangères, de la nouvelle ville, de la Fonction publique, de l’Amenagement du territoire, de la Population de l ‘Enseignement technique, de l’Enseignement supérieur, des Mines, de l’Energie.... Le gouvernement ressemble à une coquille vide et se remet au dynamisme du président. A cette allure, si le président de la République ne montre pas sa stature d’homme d’Etat qui sache prendre les décisions appropriées pour sauver ce qui peut encore l’être, il risque de sombrer avec cette équipe boiteuse. La balle est dans son camp.
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