Mahajanga - Une épidémie de dengue menace


La dengue est présente à Mahajanga. On peut bien en guérir, mais surtout, elle peut être évitée en nettoyant l’environnement. Les résultats des analyses et prélèvements effectués le 29 avril dernier par l’Institut Pasteur de Madagascar ont confirmé la présence de dengue à Mahajanga. Sur les 27 tests effectués, vingt-quatre cas sont confirmés positifs. La bataille ne sera plus concentrée sur le Covid-19 à Mahajanga, mais également face à la maladie virale dengue et aussi le paludisme, d’après le Directeur régional de la Santé Boeny, docteur Rivomalala Rakoto­navalona, dans sa déclaration vendredi soir, au siège du Centre de commandement opérationnel Covid-19 à Mahabibokely. « Les 50% des consultations effectuées au sein des CSB présentent des symptômes de paludisme, dont 80 % des tests négatifs de TDR du Covid-19, puis des prélèvements ont été envoyés à l’Institut Pasteur de Madagascar. Ainsi, c’est confirmé, la dengue, une maladie à déclaration obligatoire, est bien présente à Mahajanga. Après les investigations effectuées par le service de surveillance épidémiologique dans les fokontany, des tests TDR ont été effectués, mais les résultats étaient négatifs. Les analyses ont alors été envoyées à l’IPM à Tana. Les résultats sont con­crets. Toutes les conditions de lutte contre le Covid 19 sont maintenues et restent en vigueur. La lutte contre le paludisme qui est aussi présent dans tout le Sud du pays et à Mahajanga, ne doit pas être minimisée. La dengue due à la piqûre de moustique présente des symptômes semblables au Covid-19 et le palu avec une forte fièvre et température. Les endroits humides et broussailleux doivent être nettoyés, car ils attirent les moustiques », a expliqué le Directeur. Prévention « Il ne faut pas avoir peur, car Mahajanga a déjà connu la dengue en 2006. C’est une maladie virale qui se manifeste par une forte fièvre et peut entraîner un vomissement et des courbatures et inflammations. Le malade peut être très fatigué et ne plus avoir de sensation au goût à la nourriture. Une hémorragie pourrait apparaître et dans ce cas, une mort pourrait s’ensuivre. Mais on peut bien le guérir, il faut consulter des médecins. Et surtout nettoyer l’environnement pour éliminer les moustiques », a rassuré le Chef de Service des Maladies Infectieuses au sein du CHU Mahavoky Atsimo. Au cours de la réunion avec les membres du CCO Boeny, à part les actions de nettoyage et de débroussaillage dans les fokontany, le port de manche longue était recommandé, mais la décision pour les conduites à tenir et sur la prévention contre la dengue sera tranchée ce jour, durant la réunion entre la délégation présidentielle et le CCO Covid Boeny.
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