Eau et électricité - Un directeur gendarme à la Jirama


Un gendarme et une magistrate sont nommés pour mener avec efficacité la lutte contre les fraudes et vols d’eau et d’électricité de la compagnie nationale. JIRAMA perd 135 milliards d’ariary par an en pertes dites « non techniques ». Un montant précis issu d’une étude spéciale, menée par le cabinet Castelia et la Banque mondiale, sur les vols et fraudes en eau et électricité dans le pays. Les opérations de ratissage effectuées par la Jirama se sont endurcies depuis l’année dernière, afin de marquer son combat contre les maux qui minent son fonctionnement et sa rentabilité. La compagnie nationale d’Eau et d’électricité compte ainsi appuyer fort en réorganisant son organigramme et en nommant de nouvelles têtes à la direction. Un colonel de la gendarmerie est ainsi nommé directeur de la Protection de revenus et lutte contre les fraudes et une magistrate sera en charge de la Cellule permanente de coordination de l’Audit, de la protection des revenus et de la lutte contre les fraudes. La cellule est rattachée directement à la direction générale et fonctionnellement au Conseil d’administration. Une réorganisation interne qui, à entendre les titres des nouveaux nommés, devra dissuader plus d’un aux fraudes et vols d’eau et d’électricité. Les fraudeurs attrapés dans les diverses opérations de ratissage sont tenus de rembourser la totalité du montant des vols, de manière échelonnée, en cas d’incapacité de non paiement direct. Dénoncer Quatre milliards quatre cent vingt-cinq millions d’ariary (4,425) ont déjà été recouvrés en 2019 soit, l’équivalent de quelques 41% de taux de recouvrement d’anomalies dénoncées par des tierces ou constatées par la Jirama. 47% de taux de recouvrement en eau, soit un total d’un peu plus d’un milliard d’ariary. Ce qui n’est déjà pas mal pour une compagnie, qui a longtemps, été une vache à lait pour beaucoup d’usagers. Les lois sont plus sévères contre les vols et les fraudes d’électricité et la Jirama dispose de technologie avancée lors des ratissages sur terrain. On note, entre autres, la date science, la machine learning ou encore les compteurs infalsifiables. « Une de nos stratégies de communication à la lutte contre les fraudes est d’inciter les gens à dénoncer les fraudeurs. La Jirama a déjà enregistré vingt cas de dénonciations par les tierces, 127 dénonciations par les agences depuis le début de cette année », souligne Solo Andriama­nampisoa, président du Conseil d’administration (PCA) de la Jirama. 733 gros clients ont présenté des anomalies dont la consommation est supérieure à 1000m3 par mois, soit 65% du total des usagers Eau de la Jirama en 2019. On entend par gros clients les usines, industries, hôtels et restaurants. 835 compteurs à consommation douteuse sont répertoriés dans les quartiers tels qu’à Ambato­nakanga, Mahavoky, Analamahitsy, 67 ha, Andranomena ou encore Tanjombato et près de deux mille clients douteux à Arivonimamo, ou Maroan­tsetra. La nouvelle direction de la Protection des Revenus et lutte contre les fraudes dit ne pas compter en rester là.
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