Fonction publique - Difficulté dans le recensement des agents


L’opérationnalisation du logiciel «Augure» traîne. Les ministères font face à quelques difficultés. Deux semaines se sont écoulées depuis l’ultimatum d’un mois, lancé par le chef d’État Andry Rajoelina à tous les ministères, les Institutions étatiques et les sociétés d'État pour l'opérationnalisation du logiciel Augure (Appli­cation unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l’État). Quel­ques responsables de ressources humaines redoutent de ne pas pouvoir respecter ce timing. « Nous sommes encore loin du compte. Nous faisons face à plusieurs difficultés. Un délai de trois mois est plus raisonnable pour avoir quelque choses de fiable et éviter que ce soit un échec comme ce qui s’est passé la dernière fois », confie un responsable de ressources humaines d’un ministère, hier. En décembre 2017, le solde de certains agents a été suspendu car ces derniers ne figuraient pas dans ce logiciel. Après la certification de leur supérieur, ils ont pu récupérer leur salaire. L’utilisation de ce logiciel devrait aboutir au recensement de tous les agents de l’État en fonction et surtout, au renvoi des agents jugés « inutiles », comme il a été communiqué lors du conseil des ministres, du 17 avril. Le problème de moyens et la réorganisation de certains ministères sont cités comme étant des facteurs de blocages. «Il nous manque des moyens», lance une source. «Le réseau Intranet est très saturé. Parfois il marche, parfois non », indique une autre. « Nous avons besoin de temps pour la répartition des agents de notre département, face à la suppression de certaines directions générales ou de directions. Car avec cette réforme, certains agents ne sont rattachés nulle part », explique un autre responsable de ressources humaines. Répartition obligatoire Un ministère envisage même la mobilité de la totalité de son personnel pour avoir un nouvel organigramme. « Nous demanderons à nos deux mille agents de se manifester aux directions auxquelles elles pourront s’épanouir. La direction validera leur demande, en se basant sur l’adéquation profil/emploi. Ceux qui ne sont pas rattachés au ministère central seront affectés dans les organismes rattachés dans les régions », indique un responsable de ce ministère. Dans ce ministère, plus de cinq cent employés de courte durée sont enregistrés. Les représentants de chaque ministère et institution n’ont pas hésité à soulever ces difficultés pendant l’atelier de présentation générale du logiciel Augure qui s’est tenu au Plan Anosy, le 2 mai. Le ministère de l’Économie et des Finances et celui du Travail, de l’emploi, de la fonction publique et des lois sociales, ont promis de régler au plus vite ce problème de réseau et de multiplier les séances de formation et d’assistance auprès des responsables de ressources humaines des différents départements ministériels et institutions. Actuellement, deux-cent quinze mille six-cent vingt neuf agents ont le titre d’agent de l’État (fonctionnaire, employé de courte durée). 28,6% du budget de l’État sont consacrés à leur solde, soit, 2 432,11 milliards d’ariary. Avec les économies qui pourraient être faites à partir de cette chasse aux fonctionnaires « fantômes », l’État envisage de réaliser des projets qui auront plus d’impacts à la population.  
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