Europe/Madagascar – Une coopération idyllique


« Très bon ». C’est ainsi que Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne (UE), parle de l’état des relations entre Madagascar et cette organisation continentale. Une coopération dont l’ancienneté a, une nouvelle fois, été réaffirmée, lors d’une conférence de presse, hier. « Dans l’ensemble, l’atmosphère de la coopération est très bon entre l’Union européenne et Madagascar », affirme le diplomate, lors d’une rencontre avec la presse, hier, à Ankorondrano, pour présenter le programme de la semaine de l’Europe. Une bonne entente et une cordialité mutuelle qui auraient prévalu durant le dialogue économique entre les deux parties, au palais d’Etat d’Iavoloha, jeudi. Lors de ce face-à-face avec les journalistes l’état du partenariat entre la Grande île de l’UE a été l’une des questions posées au chef de la délégation de l’Union. Un sujet intrigant, notamment, après quelques épisodes où le financement de certains projets a été retiré à l’UE au profit d’autres bailleurs. C’est le cas, notamment, de la réhabilitation de la Route nationale numéro 5 (RN5-A). « Il faut faire la différence entre les relations en général et la situation de projets spécifiques », souligne, toutefois, le diplomate européen, en ajoutant. « Il y a tellement à faire à Madagascar, qu’il y a de place pour tout le monde », ajoute-il. Sur sa lancée, il affirme qu’« on ne se considère pas comme étant dans une course avec les autres bailleurs. (…) donc, si un projet où pour une série de raison technique l’UE n’est pas prioritaire et qu’il soit attribué à un autre bailleurs ou partenaire extérieur, on n’a rien à dire ». Giovanni Di Giloramo concède que l’Europe a un certain niveau d’exigence. Qu’avant la mise en œuvre d’un projet, « on veut qu’il soit soutenable, respectueux de l’environnement, des communautés avoisinantes et ne crée pas des situations d’endettement insoutenable pour le pays ». Le diplomate glisse au passage que d’autres Etats africains seraient dans une situation où l’endettement connaîtrait une accélération inquiétante, ce qui les mettrait en difficulté. L’ambassadeur s’accorde au fait que la concrétisation des projets en partenariat avec l’UE prend du temps. Il l’explique qu’il y a une multitude d’études préalables. Il souligne, toutefois, que « pour le pays bénéficiaire, cette démarche est plus sure ». Bien que le diplomate souligne qu’il ne s’agit pas d’une course, plusieurs pays en dehors du cercle des bailleurs traditionnels frappent à la porte de la Grande île. s’agit de nations avec des moyens colossaux qui pourraient répondre aux besoins des grands projets d’infrastructure voulue par l’administration Rajoelina, pour placer Madagascar sur l’orbite de l’émergence. Des pays dont la flexibilité des conditionnalités pourrait entamer la lucidité des dirigeants sur les risques de surendettement. Du côté de l’UE, l’ambassadeur Di Giloramo indique que tous les programmes dans le 10e Fonds européen de développement (FED), sont en cours, voire au stade de finalisation pour certains. Pratiquement, tout le montant du 11e FED est engagé. L’accord de Cotonou arrivant à échéance en 2020, la suite de la coopération entre l’UE et ses partenaires sont, encore, en cours de discussion. Entre temps, toutefois, il faudra trouver des fonds pour réaliser les « engagements », présidentiels.  
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