Santé infantile - Pénurie d’appareil à aérosol


L’appareil à aérosol est difficile à trouver sur le marché. Des médecins proposent une solution de substitution face à l’épidémie de bronchiolite. Pendant que l’épidémie de bronchiolite sévit dans la grande ville d’Antananarivo et à Toamasina, l’appareil à aérosol s’épuise peu à peu sur les marchés. « Notre stock est écoulé depuis un certain temps. Sa consommation a fortement augmenté à cause de la hausse des cas de bronchiolite. Nous avons déjà appelé des grossistes pour passer la commande mais eux non plus n’en disposent pas», informe le commerçant d’une pharmacie à Antanimena. Le nébulisateur s’est également volatilisé chez les vendeurs de matériel médical de la ville d’Antananarivo. « Notre prochaine commande n’arrivera qu’au mois de juillet », informe un responsable. Dans les rares pharmacies où l’appareil existe encore, leur prix n’est pas à la portée de tous. «Nous en avons trouvé à 300 000 ariary, si en temps normal, il est vendu à moins de 200 000 ariary. C’est au dessus de notre moyen», témoigne la mère d’un enfant souffrant d’une maladie respiratoire. Sans cet appareil, les victimes de la bronchiolite doivent être hospitalisées pour éviter que l’état ne s’aggrave. Substitution Cependant, même dans les hôpitaux, il n’y a pas assez d’appareils à aérosol pour tous les malades qui demeurent encore nombreux. «Il est vrai que les cas de bronchiolite notifiés ont diminué, mais ils affectent encore la majorité de nos patients», rapporte un médecin de l’hôpital des enfants à Ambohimiandra. Face à cette pénurie de nébulisateur, des pédiatres et des médecins traitants proposent aux parents des astuces de grand-mère comme solution de substitution. «Faites inhaler à votre enfant de l’eau saline ou de l’eau bouillie. L’important c’est d’humidifier son appareil respiratoire », recommandent des médecins. La bronchiolite a sévi depuis le mois de février. Depuis, les hôpitaux des enfants à Antananarivo sont débordés. Des salles payantes ont été aménagées pour accueillir plus d’un malade, des bureaux sont transformés en salles de prise en charge. «C’est la saison de la bronchiolite. Il n’y a que trois villes touchées, dont Antananarivo, Toamasina et Mahajanga. Dans cette ville de l’Ouest, les cas signalés sont très peu nombreux. Et le nombre de cas notifiés commence à diminuer», tente de rassurer le professeur Gaëtan Duval Solofomalala, directeur général de Fourniture des Soins du ministère de la Santé publique.  
Plus récente Plus ancienne