ÉDUCATION - La discipline scolaire de plus en plus négligée


De plus en plus d’élèves accordent peu d’importance à la discipline scolaire. Le ministère de l’Éducation nationale lance un rappel à l’ordre. Le respect du lever de drapeau est devenu non impératif, dans certains établissements scolaires. « La plupart de nos camarades de classe continuent à marcher ou à faire autre chose, pendant la cérémonie de lever de drapeau, alors qu’on devrait se tenir bien droit et chanter fort, comme on nous l’a enseigné, quand on était petit. », lance Nomena, candidate aux examens du BEPC, en cette session 2023, hier. « En 10 ans, je constate une nette régression du civisme, chez les élèves. J’ignore les raisons, mais la plupart des élèves ne savent plus comment ils doivent agir, pendant la cérémonie de lever de drapeau », lance un directeur d’école publique à Antananarivo. Le sens du respect du drapeau, ainsi que l’hymne national, sont, pourtant, des leçons inculquées pendant les premières années de l’école. Ainsi, ils doivent être maîtrisés chez tous ceux qui sont allés à l’école, même ceux qui n’ont passé que quelques années en classe. Les élèves ne sont pas les seuls à bafouer les règles. Des enseignants, qui doivent, pourtant, être des modèles, refusent de respecter la discipline scolaire. Notre source confie que dans son établissement, trois enseignants ont refusé de respecter la cérémonie du lever de drapeau, en raison de leur religion. Incidents malencontreux Le ministère de l’Édu­cation nationale lance un rappel à l’ordre. « Il est rappelé aux parents d’élèves et aux élèves le respect des disciplines en vigueur dans l’établissement scolaire. (…) Le non-respect des dispositions expose les contrevenants aux sanctions y afférentes », peut-on lire dans une note circulaire, signée par le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, hier. Ce rappel à l’ordre survient, après des incidents malencontreux survenus dans des établissements scolaires publics. Le premier concerne la convocation d’une enseignante du lycée Gallieni à Antananarivo, par la Police nationale, suite à la disparition du téléphone haut de gamme d’un élève de cet établissement. L’utilisation de téléphone à l’école est interdite aux élèves. Le second cas est l’affaire concernant le refus de chanter l’hymne national au collège d’enseignement général (CEG) Ala­kamisy Itenina, par des élèves de cet établissement. Il s’agit de cas parmi tant d’autres. Le ministère de l’Édu­cation nationale décide d’agir, avant que la situation soit hors de contrôle. Il ordonne aux chefs d’établissements scolaires,de faire un rappel à l’ordre ferme du personnel éducatif et des élèves sur le respect de la discipline au sein de l’établissement, lors du lever des couleurs, ce lundi 6 mars, date de reprise des cours dans les établissements scolaires publics.  
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