Enseignement supérieur - Le président de l’Université de Toamasina limogé


Faute grave. Tel est le constat affirmant par le conseil des ministres d’hier, au sujet de la gestion de l’Université de Toamasina, par Conscient Zafitody, son président. Un motif soulevé pour bétonner son éviction. Le communiqué du conseil des ministres affirme qu’après investigations, « il [le président de l’université de Toamasina] a utilisé à d’autres fins, le budget prévu pour l’allocation des bourses et des équipements ». Il utilise aussi le terme « détournement de l’argent des étudiants à d’autres fins ». Après quelques jours de sursis, Conscient Zafitody a finalement été emporté par la tornade qui a soufflé sur le site de Barikadimy. Ses présumées défaillances dans la gestion des affaires de l’Université, a valu à Conscient Zafitody d’être érigé comme le principal responsable des agitations estudiantines, le 18 février. D’autres charges Une manifestation d’étudiant réclamant le paiement de leur bourse a fait un mort par balle. Un document qui a fuité indique, cependant, que le budget y afférent a été versé par le ministère de l’Enseignement supérieur, dès le mois de juillet 2020. Dans une interview publiée, hier, Conscient Zafitody indique que la somme versée par le ministère, en juillet 2020, est prévue pour une bourse d’un mois, plus l’allocation des équipements. Seulement, le paiement n’a démarré qu’au lendemain de la tragique manifestation du 18 février. Le président de l’Université de Toamasina se défend en expliquant ce décalage entre la réception de la somme versée par le ministère et le paiement des bourses par les impératifs sanitaires qui a décalé le planning des cours, des examens, de la publication des résultats des examens et les inscriptions. Il avance aussi la procédure d’élaboration de la liste des bénéficiaires des bourses d’étude. À la lecture du communiqué du conseil des ministres, la gestion des bourses n’est pas la seule défaillance imputée à Conscient Zafitody. L’Exécutif y ajoute d’autres charges qui sont, le recrutement d’employés sans l’aval du ministère ou du conseil d’administration de l’université, et « la vente pour une somme dérisoire de véhicules de l’université ».
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