Etablissement hospitalier - Des agents de santé sanctionnés


Les plaintes des malades sur la qualité de la prise en charge affluent. Des sanctions disciplinaires s’appliquent aux agents qui enfreignent les règles.   Une mère de famille est au bord des larmes, au chevet de sa fille qui a été admise dans les services des urgences du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), jeudi soir. « Arrête de te plaindre Finoana. Je ne peux rien faire pour toi, tu le sais », s’adresse-t-elle doucement à sa fille de 13 ans, tout en retenant ses larmes, vendredi. Les douleurs de l’adolescente sont, vraisemblablement, insupportables. Elle pleure tout en posant sa main sur son abdomen droit. Noromalalatiana Ravaoarisoa, la mère, fait appel à des médecins pour interpréter le résultat de l’échographie de sa fille qu’on leur a fait faire. « Ce n’est pas tous les médecins que vous voyez ici qui vont pouvoir interpréter cette échographie. Je suis spécialiste en orthopédie, un autre spécialiste va venir », tente d’expliquer un médecin à cette femme. Les explications sont incompréhensibles pour elle. « Cela fait plus d’une heure que nous avons ce résultat. Jusqu’ici, aucun médecin n’est venu », s’est plaint-elle. Ces derniers temps, on entend souvent des accompagnateurs de malade se plaindre sur « la qualité de la prise en charge dans les hôpitaux ».  « De longues attentes ». « De l’arrogance ». « Des vols de médicaments ». « De l’avarice ». Au CHU JRA, les dirigeants tentent de redorer le blason. Ils sanctionnent ceux qui transgressent les règles. Un agent a déjà bénéficié d’un avertissement, dernièrement. « Il a crié sur un patient », indique le directeur de l’établissement, le professeur Olivat Aimée Rakoto Alson. Trois autres auraient été renvoyés depuis la fin de l’année. « Ce sont des agents du personnel d’appui qui ont demandé de l’argent aux malades », enchaine-t-elle. Des médecins précisent, par ailleurs, que la priorisation des malades dépend de la gravité de la maladie. « Ceux dont le pronostic vital est à craindre, sont en priorité », explique Faneva Razafindraibe, chef d’unité réanimation urgence, au sein du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA). Un autre médecin de souligner. « Nous sommes rarement au repos, nous sommes, en général, au chevet des malades », souligne-t-il. Le manque de communication serait un autre problème à résoudre. Tous les agents de cet hôpital, à savoir les professeurs, les médecins spécialistes et généralistes, les paramédicaux, l’administration, le personnel d’appui, sont, par ailleurs, formés sur l’humanisation des soins. Des changements seraient déjà palpables.
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