Gilets jaunes - Dernière mobilisation en demi teinte


Après Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-André, les «gilets jaunes» se sont donnés rendez-vous à Saint-Paul, hier matin, pour clôturer ce cycle de manifestation. Les organisateurs n'ont pas caché qu'ils auraient espéré plus de participants. Entre 200 et 300 personnes étaient présentes. Contrairement au début du mouvement qui rejetait les syndicats et les élus, les gilets jaunes ouvrent le mouvement au plus grand nombre. Des membres de FO et de la FSU ont ainsi été aperçus, ainsi que la député Huguette Bello avec le Collectif Cimendef. Les mouvements anti-carrière Touch pas nout roch et Nout Ker d'vie Lataniers étaient présents ainsi que le CSAPR. Jean-François Nativel, d'Océan prévention Réunion et possible candidat aux municipales de Saint-Paul était également présent. « Il s'agit de montrer qu'on est toujours présent. On ne nous entend pas alors que l'on assiste en ce moment à l'augmentation du prix des carburants, du gaz et de l'alimentation », dénonce Eric Marcelly dont le collectif Arêt Plim a nou est co-organisateur de la manifestation avec des gilets jaunes. « L'État joue l'usure en espérant que le mouvement s'essouffle. Mais ce n'est pas le nombre qui compte. C'est la détermination», ajoute-t-il pour mieux insister sur la motivation des personnes présentes. Contresens «Le gouvernement va à contresens de nos revendications, dénonce Sandra, qui a participé aux quatre dernières manifestations. On demande plus de pouvoir d'achat et on constate que l'essence et l'alimentation augmentent !». Les manifestants présents se disent prêts à relancer les blocages. «Zot i croi que créol lé couillon. Mais nou lé pa couillon ! Si on nous écoute pas, on va redescendre dans la rue et tout bloquer !», a insisté le préposé au porte-voix. «C'est vrai qu'on est un peu déçu par la mobilisation. Mais on va à nouveau durcir le mouvement. Quand on est trop gentil, on ne nous écoute pas», confirme Sandra. Les «gilets jaunes» disent travailler sur de nouvelles formes de mobilisation. Eric Marcelly promet «des actions judiciaires et sanguinaires». «Il ne s'agit pas de taper sur les gens mais on veut faire respecter le droit de la concurrence, sociale, environnementale et économique». Entre deux cent et trois cent personnes ont participé à cette manifestation qui clôture un cycle. © JIR
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