Bois de rose - Eddy Maminirina balance


Le baron du trafic de bois de rose Eddy Maminirina a épinglé un membre du gou­ver­nement actuel dans ses dossiers brûlants. L’affaire prend une autre dimension. Rocambolesque. Un membre du gouvernement de Ntsay Chris­tian aurait trempé dans l’affaire de bois de rose impliquant le fameux Jean Eddy Maminirina, actuellement placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. Son nom a été cité dans le procès-verbal de ce prévenu, selon des sources confirmées. Il serait un ami d’antan d’Eddy, mais l’enquête qui avance comme il se doit en déterminera davantage. Selon sa déposition, l’inculpé aurait offert une Toyota Prado à ce ministre, à part d’autres cadeaux à ne plus citer. Voilà une révélation qui pourrait faire des vagues en pleine période de lutte contre la corruption si elle était avérée. Plusieurs personnes ayant été impliquées dans les trafics de bois de rose durant la Transition, les deux acteurs arrêtés jusqu’ici en l’occurrence le transitaire Mbola Rajaonah et Eddy Maminirina peuvent donner un coup de pied dans la fourmilière pour révéler d’autres noms. D’ailleurs la liste de trafiquants remise par l’ancien Premier ministre Omer Beriziky au Président de l’époque reste d’actualité. Elle est restée lettre morte jusqu’ici. Le régime Rajaonarimampianina n’en avait fait aucun cas. Pire, d’autres trafics ont éclaboussé son pouvoir avec l’implication de certains ministres. La police et ses collaborateurs venant des entités anti-corruption chargées de l’enquête sur l’affaire d’Eddy braquent maintenant leurs yeux sur ce membre du gouvernement. Stop à l’impunité Pour en revenir aux circonstances, l’opérateur économique Jean Eddy, réputé intouchable dans le trafic de bois de rose a été immobilisé par des éléments cagoulés de l’unité d’intervention rapide (UIR), dans la cour du centre commercial La City à Ivandry, mardi 12 février. Son arrestation inopinée a été spectaculaire. Sa famille et ses bodyguards ont été abandonnés avec leur 4x4 de marque Dodge et une jeep, tandis que le principal suspect a été embarqué dans la voiture de la police. Ce coup de filet fait suite à un mandat d’arrêt émis par le Bianco avec une interdiction de sortie du territoire. Cela ne l’a pas empêché de s’envoler vers la Thaïlande, la Chine et Dubaï. Preuve de son impunité, il a défrayé la chronique à son retour à Toamasina, fin novembre 2018. Ce trafiquant a été écroué sous quatre chefs d’inculpation dont, la détention de stocks de bois de rose, le transport, la commercialisation et exploitation, le tout illicite. C’était durant son interrogatoire qu’il a mouillé le membre du gouvernement dans ce dossier brûlant pour complicité. Une affaire à suivre de près.  
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