Institution - L’Office malgache des Droits d’auteurs dans la tourmente


Apparemment victime du cyclone tropical Ana également, l’Office malgache des droits d’auteurs (OMDA) en a subi d’un côté les conséquences sur son infrastructure, tandis qu’en interne, la cacophonie prend à nouveau place. Les débuts d’année s’annonce une fois de plus laborieux pour les employés de l’Office malgache des droits d’auteurs (OMDA). Une institution incontournable au pays, primordiale pour l’épanouissement de la scène culturelle et artistique nationale, l’OMDA attire malheureusement un peu souvent les lumières sur lui pour de mauvaises raisons ces dernières années. À titre exclusif, sur le territoire national, ainsi qu’à l'étranger, il est l’unique entité censée être en charge de la protection, de la défense des intérêts matériels et moraux des auteurs malgaches ou de leurs ayants droit en ce qui concerne l'utilisation des œuvres scientifiques, littéraires et artistiques. Le tout étant conforme aux dispositions de la loi sur la propriété littéraire et artistique. Institution très active et surtout très proche de la communauté artistique malgache donc, elle semble cependant être toujours laissée de côté, sujet à diverses controverses. En ce début d’année 2022, l’OMDA fait à nouveau parler de lui malgré ses engagements actuels. Les intempéries faisant rage, les bureaux de l’OMDA à Faravohitra ont subi de graves dégâts et les autorités convient ses occupants à quitter immédiatement les lieux. Mais comme une surprise n’arrive jamais seule, les artistes et Haja Ranjarivo, actuel directeur de cet office, découvrent de manière impromptue son limogeage également. « Pris au dépourvu » Le chanteur à textes Samoela compte parmi les artistes les plus actifs au sein de l’OMDA ces dernières années, notamment au sein de son conseil d’administration. Il confie : « Le limogeage de l’actuel directeur nous a également pris de court. Il s’agit d’une décision unilatérale du ministère de la Communication et de la culture (MCC), sans qu’on ait été consulté au préalable. La décision de voter pour celui ou celle qui succèdera au directeur actuel ne nous reviendra même pas, car un appel à candidature a déjà été lancé ». Par ailleurs, Samoela affirme que des concertations entre tous les artistes membres de l’OMDA et les membres de son bureau exécutif sont en cours pour connaître la marche à suivre dans les prochains jours. De même, concernant les problèmes liés aux infrastructures de Faravohitra et les risques d’effondrement même de l’établissement, l’OMDA a été officiellement notifié par la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Tant bien que mal, les responsables essayent de sauver les meubles au sens littéral. En espérant que le prochain cyclone Batsirai ne fasse pas plus de dégâts. Sur place, Haja Ranjarivo souligne n’avoir pas beaucoup de commentaires à faire pour l’instant, il se contentera de veiller à ce que la gestion des dossiers en cours continue à bien se passer. L’OMDA confirme avoir déjà fait appel au MCC auparavant pour un financement, en vue de rénover les locaux à Faravohitra, mais que cela est toujours resté sans suite. Cette institution est à nouveau dans la tourmente en interne donc, plus de six ans après un premier limogeage de Haja Ranjarivo, en 2015, suite au décret n°2015- 1526 du 11 novembre, qui a créé un tollé auprès de la communauté artistique. Ce qui a conduit à sa réintégration à ce même poste un an plus tard. Le ministère de la Communication et de la culture a officialisé son appel à candidature ouvert au poste de directeur de l’OMDA le 2 février, en soulignant qu’une candidature féminine est encouragée. Affaire à suivre.
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