George Jimmy RABE - « Il faut désenclaver la région Analanjirofo »


Désenclavement. C’est le terme martelé par George Jimmy Rabe, opérateur économique dans la région Analanjorofo, durant un entretien avec quelques journalistes, jeudi. Après avoir percé dans le domaine économique, il sort du silence et souhaite prendre une part active dans les prises de décision pour le développement de sa région. Durant l’entretien de jeudi, l’opérateur économique a exposé sa vision pour booster le développement de la région Analan­jirofo. Selon lui, « l’essor de la région Analanjirofo passe d’abord, par son désenclavement ». Il explique qu’avec l’état déplorable des routes, cette région sise dans la province de Toamasina est à la limite de l’enclavement. Une situation qui complique le décollage économique de cette région, pourtant, riche en ressources naturelles. Comme son nom l’indique, les épices et matières premières en huile essentielle comme le girofle abondent dans la région Analanjirofo. George Jimmy Rabe soutient, toutefois, que cette région regorge, aussi, « de pierres et de métaux précieux que certains exploitent sauvagement. Il n’y a aucune prise en main de ce secteur. Il y a, également, l’exploitation de bois qui sont embarqués clandestinement à bord de navires étrangers ». L’opérateur économique regrette que « toutes ces richesses n’aient aucune retombée pour le développement de la région ». La règlementation des ressources de la région et l’usage à bon escient de leurs retombées est la solution avancée par l’opérateur Rabe, pour développer rapidement la région Analanjirofo. « Même les ristournes que nous, opérateurs, payons suffisent à la réhabilitation des routes si elles sont utilisées correctement », affirme-t-il. La bonne gestion des ressources de la région devrait, du point de vue de George Jimmy Rabe, permettre, également, de renforcer les besoins sociaux des habitants. Insistant sur « le désenclavement », il ajoute que cela « facilitera la diversification et la démocratisation des activités, notamment, agricole à Analanjirofo, en ouvrant les voies d’accès à des débouchés ». L’opérateur économique explique, qu’actuellement, « seuls quelques agriculteurs sont dans le secteur vanille, par exemple. Le vol de vanille est, pourtant, la cause de l’insécurité dans cette partie du pays. Mettre à la disposition des agriculteurs des semences pour démocratiser le secteur, mais aussi, diversifier les activités serait une solution ». Il souligne ainsi, le secteur touristique, qui serait un atout pour cette région côtière qui bénéficie d’un atout supplémentaire, « la présence de sources thermales, méconnu jusqu’ici », révèle-t-il.  
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