Roxicomania emballe une jeunesse rock'n'roll


Fédérateur, tout en promouvant un sentiment de fraternité et d'appartenance à une jeune génération du rock plus que prometteuse, la musique rock affiche un beau dépaysement pour le public du rock, en l'invitant dans un lieu plus cossu et inhabituel. Roxicomania s'est affiché comme étant l'un des rendez-vous phares de la fin d'année, dans la capitale. L'événement a rassemblé les métalleux et autres jeunes punks, le 30 décembre au Kudéta Carlton Anosy, pour un concert unique qui a mis en transe son public, durant tout un après-midi, jusqu'à tard dans la soirée. Avec à l'affiche une bonne dizaine de groupes, Roxicomania s'est découvert comme un carrefour artistique inédit pour les jeunes rockeurs qui ne se sont pas privés d'en faire un exutoire de leur talent et de leur créativité. Ainsi, des groupes comme Death Child, The Discord Lines, The Bloody Park, Fishy, The Shiny Happy People ou encore Break The Silence, se sont, entre autres, relayés sur la scène du Kudéta Carlton Anosy. D'entrée, ils se sont tous plu à mettre en valeur leur personnalité, chacun à sa manière. Ceci étant, certains se sont bien démarqués du lot par leur charisme, comme le charmant trio The Sixties, un trio de jeunes rockeuses que l'on se plaît à apprécier pour son élégance et sa douceur. Le groupe délecte le public d'une reprise de « Seven nation army » de The White Stripes, mais aussi de ses propres compositions comme « Adinoy aho ». Tout aussi transcendant, No Mady brille tout autant sur scène par son audace et la fougue dont il fait preuve, notamment, avec des titres comme « Ravin-dena » et « Sex ». Ce groupe fait désormais le pont entre la génération des aînés du rock et cette jeune génération, Angaroa, a lui aussi, affiché un dynamisme propre à lui-même. Porte étendard de cette belle génération fougueuse et passionnée, Dizzy Brains clôt Roxicomania, tard dans la soirée. Fidèle à lui-même, le groupe électrise non seulement les lieux, mais galvanise également son auditoire par l'unique présence de son chanteur à la voix rauque. Avec des morceaux comme « Noana be » ou « Anao inona», Dizzy Brains conquiert la scène internationale, mais n'a pas, pour autant, oublié les liens uniques qui le raccrochent à la Grande île. Andry Patrick Rakotondrazaka
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