Corruption sexuelle - Peu de doléances contre les bourreaux


Les hommes et les femmes victimes de corruption sexuelle, sont rares à dénoncer leurs bourreaux. « Il est difficile pour les victimes d’en parler. Par peur de représailles, par appréhension du jugement de la société, par souci des réactions de leurs bourreaux, par crainte que la dénonciation ait de l’impact sur leur avenir, les victimes préfèrent rester dans l’ombre », indique Mialisoa Randriamampianina, du Transparency International Initiative Madagascar. C’était lors du débat en ligne sur la corruption sexuelle à Madagascar, organisée par le Transparency International Initiative Madagascar, dans le cadre des seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, hier. Elles préfèrent passer sous silence ces violences sexuelles qu'elles subissent. Avec le manque de preuve matérielle, elles ont peu notamment, les jeunes femmes en situation de précarité ou de vulnérabilité sont les principales victimes de cette corruption sexuelle, elles sont en âge de chercher du travail ou de terminer leurs études. Cette corruption sexuelle se présente par « l’obtention d’une promotion, en contre partie d’une faveur sexuelle ». Leurs bourreaux sont leur patron, leur collègue de travail, leur enseignant ou encore des personnalités hauts placés qui leur promettent un poste quelconque dans un établissement public. Le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) juge nécessaire la sensibilisation de masse pour lutter contre cette forme de corruption. Considérée comme une violence basée sur le genre, les victimes de la corruption sexuelle peuvent porter plainte dans les chaînes pénales spéciales pour la lutte contre la violence basée sur le genre.
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