SANTÉ - Les jeunes médecins encouragés à travailler dans les zones rurales


L’insuffisance de médecins dans les zones éloignées reste une situation difficile, en particulier en matière de santé. L’Amc-Mad essaie d’offrir une opportunité d’emploi aux nouveaux médecins sortants. Près de 70% de la population malgache vivent en zones rurales. Dans les zones les plus éloignées, outre l’inaccessibilité des centres de santé de base, le nombre de médecins est insuffisant. Une mauvaise répartition des jeunes médecins est cons­tatée par l’Association des médecins communautaires de Madagascar (Amc-Mad) entre la zone urbaine et la zone rurale. De ce fait, ce projet d’installation des jeunes médecins a été mis sur les rails afin qu’ils puissent travailler dans ces zones éloignées. « Nous avons constaté que les facultés de médecine enregistrent près de cent cinquante sortants chaque année. Or, les besoins en médecins dans les zones rurales sont palpables. Ces deux contextes ont permis d’y dispatcher de jeunes médecins et le projet est axé sur leur installation en milieu rural », indique le Dr Jocelyn Maminiaina Rakotozanany, président national de l’Amc-Mad. Le projet participe à l’amélioration financière et géographique de l’accès aux soins de qualité dans ces zones, tout en bénéficiant d’une opportunité de travail qui permet à ces jeunes médecins de gagner convenablement leur vie, mais également d’améliorer la couverture sanitaire dans les zones d’installation. Il s’agit donc de les fixer dans ces zones éloignées. Les apports de l’association face aux difficultés de l’installation se portent sur l’aspect logistique et en matière d’accompagnement. « L’ONG Santé Sud nous a aidé, au tout début du projet, à installer les nouveaux médecins sur les sites vacants grâce à la mise à disposition de matériel, la formation sur la situation de l’activité médicale dans les zones d’installation, et le suivi », enchaine le Dr Rakotozanany. Appuis Les médecins sont installés dans trois pôles en l’occur­rence à Toliara dans l’Atsimo-Andrefana, ainsi que dans les régions Anala­manga, Itasy, Vakinankaratra, Bongolava Boeny et Sofia. Par ailleurs, diminuer le taux de morbidité et de mortalité des habitants de ces zones d’implantation fait partie de ce projet. « L’objectif de la célébration de la Journée internationale de médecine générale communautaire et numérique de la santé, à Toliara la semaine passée est de pouvoir présenter les membres et les actions entreprises. Nous travaillons en étroite collaboration avec les centres de santé de base selon une convention de partenariat. Dans ce sens, nous travaillons pour notre propre compte, mais nous effectuons également un travail dans le cadre du public. Si je prends l’exemple d’une vaccination de masse, nous sommes en première ligne en relation avec la convention », souligne le médecin. La création et le maintien d’une cohésion au sein des médecins généralistes communautaires membres fait, enfin, partie des objectifs de l’association. Il s’agit également de maintenir la qualité des prestations médicales des membres.
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